Les iles Andamans.

Après avoir fait ma demande de passeport à Pondichéry je remets le cap sur Chennai où je vais prendre le ferry pour les îles Andaman, le 3 février.
Pour infos, pour aller sur les îles Andamans il y a deux possibilités: 2 heures d’avion pour 150 euros ou bien 3 jours de bateau pour 30 euros. C’est donc tout naturellement en rat d’égout économe qui hait les avions que j’ai opté pour la seconde solution.
La veille de mon départ j’ai fait une trentaine de pharmacies dans l’espoir de trouver un médicament contre le mal de mer.


Je me rappelle au Sri Lanka ça avait été très facile, j’avais mimé la mer, un bateau et moi qui vomi et j’avais trouvé dès la première pharmacie. Là ils ne comprennent pas, il n’y a rien a faire. Ils veulent tous me refiler un médoc pour les nausées, mais c’était un truc qui ne fonctionnait pas pour le mal de mer.
Je commençais vraiment à me dire que je ne trouverai pas mon précieux médicament, et je m’imaginais allongée, agonisant sur le pont supérieur, à aller vomir toutes les trois secondes. Mais entre le mal de mer et le crash d’avion+billet qui coûte un bras il n’y a pas photo. Bref je me dis bon j’essaie avec une dernière pharmacie et puis je rentre, tant pis. Et là ooooo miracle!! Le pharmacien me tend le médoc que je veux! Alors là je lui achète tout son stock, comme ça je suis tranquille pour 6 mois.

Bref le lendemain matin je m’amène au point de rendez-vous. Puis on embarque dans des bus direction le port.
Après plusieurs heures de queue dans une chaleur étouffante et un passage à l’immigration me voici dans le bateau.
Bon bien sur je me suis perdue dès le départ, le ferry est immense, c’est un véritable labyrinthe.  Après avoir parcouru en long, en large et en travers le bateau j’arrive enfin à trouver ma couchette. Car bien sur inutile de le préciser, je n’ai pas voyagé en première classe, avec la clim! Non j’ai une couchette dans un dortoir géant avec 70 autres personnes, des indiens bien sur qui me regardent tous comme si j’étais une extra terrestre qui s’était trompée de classe quand elle a acheté son billet.

Sur le bateau je ne suis pas la seule étrangère, nous sommes une vingtaine de touristes. Un petit groupe se forme, je dis bonjour, je parle 5 minutes puis je m’éloigne du groupe, j’ai envie de rester seule, pas envie de me mêler aux autres touristes. Et ça je pense qu’ils ne l’ont pas trop compris, j’ai bien senti leurs regards inquisiteur, genre regarde celle là c’est une sauvage, elle préfère rester toute seule. Du coup pendant toute la traversée j’ai senti comme un malaise à chaque fois que je les croisait et que je leur disait bonjour.
Je ne SUPPORTE pas les gens qui pensent que parce que on est 20 touristes au milieu de 600 indiens il faut absolument qu’on se regroupe et qu’on reste ensemble, et qu’on est un paria de la société si on adhère pas au groupe. Allez tous vous faire voir!!!! Oui je veux rester toute seule et NON JE NE SUIS PAS UNE SAUVAGE OU UNE AUTISTE JE SUIS TOUT A FAIT NORMALE JE N’AI AUCUN PROBLÈME DANS MON CERVEAU, C’EST TOUT A FAIT NORMAL DE VOULOIR RESTER SEULE ET DE NE PAS PARLER TOUT LE TEMPS AUX AUTRES TOURISTES QUE JE CROISE!!!! LE JOUR OU JE SUIS SUR MARS ET QUE JE CROISE D’AUTRES PERSONNES ALORS OUI J’IRAI SANS AUCUN DOUTE LEUR PARLER MAIS TANT QUE JE RESTE SUR MA PLANÈTE AVEC PLUSIEURS MILLIARDS D’AUTRES PERSONNES COMME MOI JE N’AI PAS A ALLER PARLER A TOUT LE MONDE ET JE N’AI PAS A ME JUSTIFIER!!!!!!!!!!  Voila pour le coup de gueule du jour, ouf ça fait du bien. Le pire c’est que ces gens je les ai recroisé régulièrement sur l’île, et que à chaque fois ils avaient l’air de me prendre pour une sauvage. Je suis peut être complètement parano mais ce truc m’a poursuivit pendant tout mon séjour sur les îles…

Bref la traversée en bateau a pris 2,5 jours, et la mer était d’un calme plat. Je n’ai pas été malade une seule seconde, et pour cause je ne sentais même pas que le bateau avançait tellement c’était calme.
J’avais entendu les pires trucs sur les bateaux qui font la traversée entre le continent et les îles andamans. Certains m’avaient dit que l’on dormait littéralement avec les cafards, qu’on devait les enlever de nos cheveux toutes les 30 secondes pendant la nuit. En ce qui me concerne à l’aller j’ai vu peut être une quinzaine de cafards, au retour je n’en ai vu qu’un seul, juste avant de débarquer. Je n’en ai trouvé aucun dans ma nourriture alors qu’on m’avait dit que ça arrivait tout le temps. Mais je pense que les navires ont du être décafartisés récemment, car je n’ai pas croisé tant de cafards que ça. Par contre j’ai croisé un rat.
Pour les repas on m’avait dit que c’était horrible, que si je mangeais dans la cantine j’allais être malade comme un chien lors de la traversée. Donc du coup j’ai fait des réserves de biscuits et de bananes, mais au bout de 1 jours j’avais déjà tout mangé. Tu parles, presque trois jours sans avoir rien à faire à part lire, si j’ai des provisions je vais forcement tout manger.
Bref comme j’allais pas ne pas manger pour éviter de ne pas être malade (48h sans manger impossible pour moi, mais une autre nana a dit qu’elle allait le faire, et elle a rien mangé pendant 48h avant d’embarquer pour éviter d’aller aux toilettes lors de la traversée LOL) j’ai fini par manger la bouffe du bateau le troisième jour et je n’ai pas du tout été malade.
Du coup pour le retour j’ai mangé tous les repas à bord sans être malade non plus. Bref toutes les horreurs que l’on raconte sur cette traversée ne sont  pas forcement vraies, mais encore une fois je suis peut être passée juste après la décafardisation, alors sans doute que ça aide.
Les indiens étaient très gentils, avec toutes leurs questions habituelles.  Pour le retour j’étais la seule étrangère sur le bateau, enfin libérée du joug de mes semblables.
Je vais rester 4 ou 5 jours à Havelock island, l’île la plus touristique.
Quand je suis arrivée à l’hôtel qui était le moins cher toutes les chambres étaient déjà prises, et Jerry, un irlandais rencontre sur le ferry venait de prendre la dernière hutte en bois. Il me dit que si je veux, on peut partager. C’est vraiment tentant car du coup ça ne fait que 150 roupies par personne, environ 2 euros. Bon c’est minuscule, il faut se baisser mais il y a un matelas deux places, une moustiquaire et un ventilo.
Donc je dis ok mais j’ai très vite regretté ma décision. Il s’avère que Jerry est un moulin à parole. Mais le genre de moulin qui ne s’arrête jamais, même quand il n’y a plus de vent, d’eau ou de je ne sais pas quelle autre énergie. Non le truc continue de tourner, tout le temps, de plus en plus vite, sans jamais s’arrêter ou bien ralentir un peu. Bref comme Jerry. Et je déteste ça bien entendu, vous commencez à me connaitre. Si je veux lire, Jerry me parle; si je veux écouter la musique, Jerry me parle; si je veux manger, je vous laisse deviner. Si je veux DORMIR, il me parle encore et toujours. Une horreur. Il me raconte sa vie passée, sa vie future, s’il vient de faire un truc il me le raconte aussi, il commente ce qu’il est entrain de faire… J’ai bien failli l’étrangler dans son sommeil avec la moustiquaire. J’aurai bien voulu changer de hutte mais tout était déjà pris, et j’avais trop la flemme d’aller voir dans un autre ressort.
Un soir, c’est carrément le pompon: il rentre complètement bourré, il a bu je ne sais pas combien de litres de whisky. Je dormais à points fermes lorsque soudain j’étends quelqu’un qui vomit ses tripes juste devant la porte de la hutte. Suupper, il ne manquait plus que ça tiens! Jerry rentre puis s’effondre sur le matelas et sur la moustiquaire, en manquant de m’écraser, et en envoyant balader au passage l’ampoule. Il est à moitié dans le coma, je lui demande s’il va bien, il me répond nonnnnnnn avant de sombrer dans le coma/sommeil. Là je vois qu’au passage il a vomi sur mes tongs aussi! Donc va laver tes tongs à 3h du mat parce que le Jerry a vomi dessus! Après ça je vais pas dormir de la nuit car je me dis que tant le Jerry va vomir dans son sommeil et va s’étouffer et donc je serai en partie responsable de sa mort. Donc toutes les 10 min je regardais avec la lampe si il respirait toujours.
Bref le lendemain je rentre de la plage, je le vois qui sort de son coma, il s’excuse mais je vois que dans la hutte il y a une flaque de vomi. Je lui demande s’il peut nettoyer ça, il me dis ooups je n’avais pas vu que j’avais vomi. Mouais je vois pas comment tu peux le rater, entre l’odeur et la vue c’est immanquable!
Toujours est il que je reviens 4h plus tard, en pensant trouver la hutte dans un état impeccable. Et beh nonnn!! Je retrouve Jerry entrain de comater, ainsi que le vomi dans lequel baignent des habits à moi!!!! En prenant un truc dans son sac ce gros dégueulasse a fait tomber mes affaires dans son vomi!!! Alors là, je me transforme, et le mot est faible!!! Je lui dis pu…. mais c’est vraiment dégueulasse, non seulement t’a pas nettoyé mais en plus de ça y a des affaires à moi dedans!!!!! Bref je passe de nini le nounours à nini le nain de jardin enragé. Donc là il se confond en excuse et commence à se bouger le cul pour nettoyer son bordel.
Non mais c’est fou quand même! Ok ça peut arriver de faire le boulet et de vomir à l’intérieur, mais la moindre des choses c’est de nettoyer dès que tu te lève, surtout si tu a un coloc!! Faut vraiment être un porc pour laisser traîner ça pendant des heures!
Bref le Jerry je ne peux plus me le voir, et Havelok island je n’accroche pas trop. Les plages sont sympas mais je n’aime pas l’ambiance, mais partager la hutte avec un porc ça n’aide pas non plus. Leçon numéro je ne sais plus combien: ne plus jamais partager la chambre pour faire des économies, plus jamais!
Sur cette île y a un autre truc qui ne m’a vraiment pas plus. On a beau être encore en inde, pays assez traditionnel et conservateur, les nanas touristes se ballade en bikini/string sur les plages, alors que les indiennes se baignent tout habillées, en sari. Je ne comprends pas comment peut on être autant irrespectueux des locaux. Moi je me suis achetée une espèce de bermuda pour aller dans l’eau, avec un tee shirt. Oui c’est sur c’est pas sexy et je ressemble à rien mais au moins j’ai ma conscience tranquille, j’essaie de respecter un minimum les usages locaux.
Donc après Havelock Island je mets le cap sur Neil Island, à 2h de là. C’est beaucoup plus calme, l’île est plus petite donc on peut tout faire à vélo. J’ai fait un peu de snorkelling, j’ai vu de très gros poissons, c’était sympa comme tout.
Ensuite direction Little Island, au sud, à une dizaine d’heures de ferry de nuit.
Puis retour sur Port Blair,  la capitale. C’est ici que l’on peut visiter l’ un des endroits qui retrace les pages sombres et méconnues de la domination britannique sur l’inde.  J’y ai visité la Cellular jail, une prison coloniale construite entre 1896 et 1906 par les anglais pour  y exiler loin du continent les opposants politiques qui se battaient pour leurs droits et pour  l’indépendance de l’inde, entre autres. Travaux forcés, exécutions, mauvais traitements, tortures, maladies, voilà ce qui attendait les indiens qui étaient envoyés dans cette prison qui n’avait rien à envier à Alcatraz, à des centaines de km du continent. Quand elle a été construite il y avait 7 bâtiments qui étaient construits autour d’une tour de guet, chaque bâtiment ayant 3 étages chacun, pour un total de 698 cellules. La visite fait froid dans le dos .
Après la prison je suis allée sur Ross Island, à une vingtaine de minutes de bateau depuis Port Blair.
Ross Island était l’ancien siège administratif des anglais pour les îles andamans, avant qu’un tremblement de terre ne la détruise en partie en 1941. C’était une mini oasis luxueuse pour les anglais qui avaient quitté leur pays natal pour se retrouver dans la jungle, au beau milieu de la Baie du Bengal.
Au programme pour ces gentlemans: piscine (dans la mer il y avait trop de requins), dîners mondains dans les maisons luxueuses, parties de tennis, brunch à l’ombre des cocotiers… Bien que l’île soit petite, il y avait tout ce dont les britanniques avaient besoin: une usine de traitement des eaux, un bazar, une église, une imprimerie, un hôpital, un cimetière…
Aujourd’hui il ne reste que des ruines, vestiges de l’opulence d’autrefois. Mais ce qui frappe surtout quand on arrive là bas c’est de voir à quel point la nature a repris ses droits sur l’île autrefois maîtrisés par les colonisateurs. En effet chaque mur qui tient encore debout a été envahi par des racines d’arbres qui poussent à plusieurs mètres de haut, au sommet d’un reste d’édifice qui semble tenir bon en dépit du poids qu’il doit supporter. On se croirait à Angkor Vat, vous savez ces temples envahis par la jungle, au Cambodge. Bref si vous allez à Port Blair ne ratez surtout pas Ross Island, j’ai croisé beaucoup de voyageurs qui ne prévoyaient pas d’y aller car ils pensaient que ce n’était pas très intéressant, mais moi c’est un des trucs que j’ai préféré sur les îles andamans!
Ensuite la dernière étape de mon périple sur les îles Andamans fut Kalipur, un petit village à une dizaine d’heures de bus au nord, sur north andaman. L’endroit est célèbre pour y accueillir les tortues qui viennent pondre leurs œufs, entre décembre et avril.
Pour aller dans le nord il faut emprunter la très controversée Andaman Trunk Road. En effet cette route traverse le territoire d’une tribu, les Jarawa. De nos jours il ne reste plus que 350 Jarawa dont l’habitat est menacé par toutes les conséquences néfastes de la construction de cette route, entre la déforestation et le contact incessant avec le monde extérieur.
Il y a quelques mois de ça j’ai fait du couchsurfing avec Antonio, à Chengdu en Chine. Il est allé lui aussi sur les îles andamans il y a quelques temps, et lui aussi a fait ce trajet en bus. Il a assisté à une scène vraiment très triste. Sur la route à un moment donné le bus a croisé un Jarawa. Ce dernier brandissait son arc vers le bus, pour manifester son hostilité envers les indiens qui détruisent progressivement son milieu. C’est alors que les indiens qui étaient dans le bus se sont levés et on mimé des singes, comme pour se foutre de la gueule du Jarawa, genre tu n’es qu’un homme de Neandertal, comme pour lui faire comprendre que par rapport à eux il n’était qu’une sous merde…. J’aime bien les indiens mais quand Antonia m’a raconté cette scène ça m’a mise hors de moi. Ils sont vraiment cons des fois! La vie tribale est complètement dénigrée par certains indiens modernes.
Donc pour limiter le contact entre la tribu et les gens qui empruntent cette route, le gouvernement n’autorise les voitures à circuler en convoi qu’à certaines heures de la journée. Interdiction absolue de prendre des photos des Jarawa au cas où on en croiserai, ainsi que d’arrêter le véhicule et d’en sortir.
A l’aller mon bus n’a croisé aucun Jarawa. Par contre au retour, au détour d’un virage nous avons croisé deux Jarawa qui marchaient sur le bitume. Ils ont brandi leur lance en criant, c’était assez impressionnant. Je comprends tout à fait leur colère et leur animosité face aux gens de l’extérieur qui détruisent progressivement leur habitat. Heureusement peu de personnes les ont vu dans le bus car beaucoup de voyageurs dormaient. Ma parole que si un des mecs avait mimé un singe il aurait eu affaire à moi, je n’aurai pas pu m’empêcher de mettre mon grain de sel.
D’ailleurs ça me fait penser à un épisode sur Little Andaman. Là bas il y avait une petite cascade. Quand j’y suis allée il n’y avait pas grand monde, quelques indiens qui sont partis rapidement, deux couples de touristes et moi.
Quand les indiens partent là je vois une espèce de mec qui devait avoir dans les 70 ans, qui enlève son short et qui se met… en string!!!!!!!!!!!!!!! Une horreur, un truc immonde, tout fripé, tout monstrueux, un truc VRAIMENT immondissime.
Je pense que ce vieux couple devait être nudiste chez eux, en Europe. Alors qu’ils soient nudistes/stringistes chez eux, je m’en fou complètement, chacun fait ce qu’il veut, je n’ai absolument rien contre les nudistes. Mais p…. on est en Inde!!!!!!! Tu te trimbales pas en string dans un endroit fréquenté par des indiens!!!!!!
Je vois le mec arriver comme ça, je dis rien au départ, je me retiens juste de vomir. Mais pour moi c’est juste pas possible, je ne peux pas fermer ma gueule face à tant d’irrespect, il faut que je dise un truc car sinon ça va me bouffer de l’intérieur pendant des jours. Donc je vais voir le mec et je lui dit gentiment et poliment que ce n’est pas une tenue appropriée pour l’inde, que c’est indécent etc… Le mec me répond qu’il a attendu que les indiens partent pour se mettre dans cette tenue etc… et il commence à rebeller. Bref je vous passe les détails, toujours est il que je l’ai envoyé chier bien comme il faut, il est sorti de l’eau et il s’est barré. Il a le culot de dire qu’il attendait qu’il n’y ai plus personne alors que je me rappelle que j’ai croisé ce mec sur une plage sur Havelock dans la même tenue. Certes il s’était éloigné de la plage principale mais il y avait quand même des indiens qui passaient devant lui de temps en temps!! Ces touristes qui se comportent comme s’ils étaient en Europe me dégoûtent. J’en distribuerait moi des claques! Bon bref passons je m’énerve toute seule.
Kalipour est un mini village très tranquille, bien loin de l’effervescence des îles touristiques de l’archipel.
Là bas pour se loger, il existe deux possibilités: le Pristine, un resort dont la hutte la moins cher fait 600 roupies gloups, ou bien de l’autre côté de la route il y a le Turtle hotel, avec un dortoir a 160 roupies!!! Ouuuufff ça m’a sauvé la vie, parce que les 600 roupies du pristine ça aurait fait un peu mal!!!
Je partage le dortoir avec un vieux russe de 70 ans à moitié sénile, Sergei, qui ne parle pas un seul mot d’anglais mais qui trouve quand même le moyen de me prendre la tête pour des broutilles alors que lui entrepose ses vieux slips (sales ou propres?) sur le lit à côté du mien. Ça c’est bien ma chance, comme si je pouvais partager le dortoir avec un beau norvégien, nonnnnnnn il faut que je me supporte le vieux russe à moitié fou.
Bref le premier soir je me rends sur la plage connue pour être un lieu de ponte de choix des tortues, à seulement 5 minute du turtle hotel. Pendant la bonne saison il y a des rangers qui viennent tous les soirs et qui passent la nuit sur la plage. Leur travail consiste à marcher sur la plage une partie de la nuit, à déterrer les œufs que la tortue a déposé, à re enterrer les œufs dans un enclos à eux, et à mettre les bébés tortues dans la mer une fois les œufs éclot, je ne sais pas combien de temps plus tard, de manière à augmenter les chances de survie des bébés tortues.
Donc le premier soir j’étais avec seulement 3 autres indiens. Apparemment la veille c’était le weekend et il y avait cinquante touristes avec les rangers. Ces derniers nous disent de rester dans la hutte, ils vont voir si il y a des tortues sur la plage.
Je commence à m’endormir quand ils reviennent, apparemment il y a bel et bien des tortues qui sont arrivées. Dont une qui était juste en dessous de mes pieds, sous la hutte! J’ai donc pu assister à une ponte de tortue, c’était vraiment génial.
Voici comment ça se passe en gros. La tortue arrive sur la plage, elle s’éloigne un peu du rivage. Pendant de longues minutes elle va chercher un endroit où pondre ses œufs. Une fois qu’elle s’est enfin décidée elle creuse un trou assez profond avec ses pattes arrières. Une fois qu’elle a fini de creuser son trou elle pond ses œufs, il peut y en avoir dans les 200!! Une fois qu’elle a terminé elle recouvre le trou de sable, toujours avec ses pattes arrières. Puis elle se balance sur son ventre d’un côté et de l’autre pour bien tasser le sable où elle vient de pondre. Enfin elle retourne à la mer car elle a fini et elle en a marre du nain de jardin qui l’observe. D’ailleurs ça court vite une tortue! Je n’ai pas pu prendre de vidéo ou de photos car le flash était interdit vous vous en doutez bien. Mais quel moment unique!
Le lendemain je me lève aux aurores pour aller voir les rangers qui relâchent les bébés.
Pendant la haute saison en général tous les matins ou presque il y a des bébés qui ont éclot. Le rangers me dit que si je veux je peux l’aider à les mettre dans le panier!
175 bébés tortues ont éclot lors de la nuit précédente. Après les avoir compté le ranger va les rejeter dans la mer, avec en toile de fond un magnifique lever de soleil. Un moment vraiment magique!
Je suis retournée trois autres fois sur la plage, mais je n’ai pas été très chanceuse car les tortues ne viennent qu’à marée haute.
Le premier soir le timing était parfait, j’ai donc vu cinq tortues!!! Les autres soirs comme l’heure de la marée change, les tortues sont venues beaucoup plus tard. Heureusement que j’y suis allée dès le premier soir!
Sinon à Kalipour je suis montée sur le point culminant des îles andamans, à savoir le mont Saddle, 750m, 6 heures de marche aller retour. Arrivée au sommet je n’ai même pas pu admirer la vue car cette dernière était bouchée par les arbres et la jungle. Ils ont bien construit une espèce d’échafaudage en bois, mais vu l’état de délabrement avancé du truc j’ai préféré m’abstenir. Je suis aussi allée sur Smith et Ross island, une mince bande de sable blanc qui relie ces deux îles.
Voilou pour mon récit des îles Andamans. Globalement j’ai adoré, surtout le nord, mais d’autres endroits sont assez « décevants », comme Havelock, mais bon ça dépend des goûts de chacun.
Après les îles andaman je reprends le ferry pour retourner sur le continent. Ce dernier accoste à Vizak, en gros à mi chemin entre Chennai et Kolkata. Mon objectif est d’aller à Varanasi, à une trentaine d’heures de train de là, pour assister au fameux Holi festival, le festival des couleurs. En effet ce festival n’est pas fête dans le sud de l’inde, juste dans le nord.
Donc comme je veux absolument ne pas rater le rater je vais à Varanasi puis je vais redescendre presque toute l’inde en train, jusqu’à Pondichéry pour récupérer mon nouveau passeport (je prends le train tout à l’heure, 27h entre Kolkata et Chennai), puis je pars visiter le Tamil Nadu et le Kerala avant qu’il ne fasse trop chaud.
La suite au prochain épisode!

DSC04191

DSC03215Plage sur Havelock island.

DSC03205
DSC03192

DSC03161Naan et Raita, sauce indienne à base de yahourt et de concombre, qui permet d’adoucir le gout de la nourriture épicée.

DSC03140 En inde du sud les gens dessinent des kolam ou rangoli devant l’entrée de leur maison et de leur commerce. Ils sont dessinés avec de le poudre de riz. Ces dessins portent chance,  apportent la prospérité, comme ils sont fait en poudre de riz les fourmis et autres insectes peuvent manger donc c’est du bon karma pour les propriétaires de la maison; c’est aussi un signe de bienvenue et cela veut dire que les habitants font l’aumône.

DSC03489Natural Bridge, Neil Island.

DSC03235

DSC03331Lagon  Neil Cove sur Havelock island. En 2012 une touriste américaine est morte ici après avoir été attaquée par un crocodile…

DSC03165Thali.

DSC03467
DSC03449
DSC03262
DSC03561
DSC03145
DSC03445

DSC03137Pétanque à Pondichery

DSC03327
DSC03546

DSC03121Vegetables Biryani

DSC03571Mon bungalow sur Neil Island.

DSC03831Ruines à Ross Island.

DSC03681Arbre qui poussent en haut d’un mur, Ross Island.

DSC04261Cellule de la prison: les cellules étaient fabriquées de manière à renforcer au maximum l’isolement des prisonniers. Un lit en bois. une couverture, une assiette et un pot en terre étaient les seuls objets autorisés. Pas de toilettes bien sur,  les prisonniers ne pouvaient y aller qu’une fois le matin, le midi et le soir, uniquement à ces moments là. Il n’y avait pas de dortoirs, uniquement des cellules, pour éviter que les prisonniers ne communiquent entre eux et pour renforcer leur solitude.  La disposition des cellules était calculée de manière à ce que les prisonniers ne voient pas d’autres êtres humains. Chaque cellule mesurait 4,5m X 2,7m.

DSC03671
DSC03676
DSC03129
DSC03558
DSC03584
DSC03442
DSC03631

DSC04394 Sur le ferry

DSC03122Chicken biryani.

DSC04396

DSC04270Cellular Jail

DSC03705
DSC03739

DSC04295Maquette de la Cellular Jail, telle qu’elle etait une fois terminee en 1906.

DSC03783

DSC04301Nom d’une partie des prisonniers politiques emprisonnes a la prison

DSC03342

DSC03240Egg roll.

DSC03604
DSC04412
DSC03124

DSC04374Cantine sur le bateau.

DSC03551
DSC03306
DSC04378
DSC03759
DSC03672
DSC03693

DSC03696Piscine sur Ross island.

DSC03703
DSC03766

DSC03717Ruines de l’eglise, Ross Island

DSC03780

DSC03722Ruines de l’église, Ross Island

DSC03729
DSC03740
DSC03734
DSC03809
DSC03736
DSC03833

DSC03753Bâtiment où vivaient les soldats, Ross island.

DSC04343
DSC04416

DSC03371 Le meilleur petit dej de la planète: paratha avec dhaal (comme des poids chiches) et chupney coconut, sans oublier le black coffe (bien dire black sinon ils mélangent tout le temps avec du lait).

DSC03440

DSC04382Dejeuner sur le bateau: egg thali.

DSC03251

DSC04383Bunk class dans le ferry.

DSC03352
DSC03286
DSC04428
DSC04431
DSC03777
DSC03789
DSC03811
DSC03784
DSC03812
DSC03806
DSC04323
DSC03790
DSC03817

DSC04320La prison.

DSC04336
DSC04329

DSC03818 En 1942 les japonais ont envahi les îles Andaman, chassant les anglais. Ils ont construit de nombreux bunkers qui sont toujours debout aujourd’hui.

DSC03822Interieur d’un bunker.

DSC03823

DSC04350Les différentes sortes de chaines qui étaient utilisées par les gardes de la prison sur les prisonniers politiques.

DSC04356 Les pendaisons d’opposants politiques étaient fréquentes dans la prison.

DSC03793
DSC04315

DSC04353Travaux forces dans la prison.  Chaque prisonnier devait produire  quotidiennement 14kg d’huile de noix de coco et  5 kg d’huile de moutarde, un montant quasi impossible a atteindre en groupe,  alors seul… Si les prisonniers n’arrivaient pas à atteindre leur quota ils étaient fouettés et privés de nourriture. Ces derniers se sont parfois révoltes, en menant notamment  des grèves de la faim. Nombre d’entre eux moururent lors de gavages forces imposés par les gardes.

DSC03797

DSC04354Machine à broyer, pour donner de l’huile.  Nombre de prisonniers devenaient fous au bout de journées entières à tourner en rond.

DSC03824
DSC03826
DSC03830
DSC04312
DSC04333
DSC04389
DSC03255

DSC04434Diner: fish thali

DSC04435
DSC03503

DSC03487Natural Bridge, Neil Island.

DSC04392Petit dej sur le ferry (la j’avoue c’etait vraiment pas terrible).

DSC03269

DSC03641Bunker japonais.

DSC03650Machine de guerre japonaise

DSC03649A l’interieur de la machine.

DSC04078
DSC04086 DSC04101 DSC04108 DSC04103 DSC04192 DSC04193 DSC04136 DSC04191 DSC03342<script async src="

Laisser un commentaire