Apres l’episode de la chevre le trek reprends son cours. (Petit message a la tres gentille et petite personne qui m’insulte car j’ai voulu liberer la chevre et me traite de raciste parce que j’ai le malheur de decrire les sympatiques habitudes et le comportement adorable des chinois du groupe: enlevez vous le manche a balais coince dans vos fesses, reprenez un graaaaaand verre de second degres, respirez un bon coup et ca ira mieux).
BREF! La derniere journee avant d’atteindre Concordia est interminable. Toutes les cinq minutes je demande a Zakir si on est bientot arrive, comme quand j’etais dans la voiture sur la route des vacances, sauf que a ce moment la j’avais moins de dix ans lol. Il me dit bientot nini bientot, dans 20 minutes. Bon il faut savoir que les minutes pakistanaises n’ont rien a voir avec les minutes francaises, elles sont bien plus longues apparemment.
Soudain au detour d’une colline les premieres tentes apparaissent…
Puis enfin nous atteignons Concordia!! C’est a cet endroit que se rencontrent les glaciers Baltoro et Godwin Austin, en plein coeur du massif du Karakorum.
Depuis Concordia, et si le temps le permet, les trekkers peuvent voir le K2, le Broad Peak, tous les deux plus de 8000m, ainsi que je ne sais plus combien de montagnes de plus de 7000m et de 6000m.
A quelques kilometres a peine il y a aussi le G1 et le G2, eux aussi qui mesurent plus de 8000m. Bref vous l’avez compris, Concordia c’est THE epicentre du paradis de la montagne…
Enfin paradis, tout depend de la meteo. Cette derniere est tres capricieuse dans les environs, et parfois tout ce qu’il y a a voir depuis Concordia ce sont des nuages biennnn epais, quand ce n’est pas la pluie ou la neige. Zakir me raconte que regulierement il voit des clients qui pleurent, font des crises de nerf, des mini depressions car le K2 est completement cache par les nuages.
Or beaucoup de gens viennent au Pakistan uniquement pour faire ce trek sur leurs vacances annuelles, pour voir la montagne de leur reve. C’est beaucoup d’argent, et une fois sur place c’est un peu la roulette russe avec la meteo.
Donc ca y estttttt nous y sommes!!!!! Concordia!! Waoo c’est extraordinaire! J’ai du mal a realiser. En plus le temps n’est pas trop mauvais, en face je peux voir le K2, meme si le sommet est cache dans les nuages. Je prends quelques photos, on sait jamais peut etre que le temps va empirer et qu’on ne verra plus rien dans quelques minutes.
A notre arrive le staff nous felicite, tout le monde se serre dans les bras… Que d’emotions! Ali nous felicite et nous dit que si la meteo nous le permet nous allons au camps de base du K2 des le lendemain. Sinon si la meteo est execrable il nous faudra attendre une alcamie, qui ne viendra peut etre pas, donc pas de camps de base du K2 car les chinois ont un avion a prendre et donc nous ne pouvons pas nous permettre de rester a Concordia trop longtemps!
Le lendemain au reveil je me rue en dehors de la tente et la je suis aveuglee par les rayons de soleil… Pas un seul nuage! Yeahhhhh! Le dieu du Karakorum est avec nous! Ali nous dit que nous avons vraiment beaucoup de chance car c’est la premiere fois de la saison qu’il fait un temps aussi beau. En route pour le K2 base camp!
Entre Concordia et le camp de base il y a environ 7h de marche, moins pour les gens plus entraines. La plupart des groupes font l’aller retour dans la journee: je vous le deconseille completement. Concordia est a 4600m il me semble, et le camps de base 5000m. Donc pas grand chose, ca grimpe a peine, mais ce qui acheve beaucoup les trekkers c’est le mal de l’altitude qui sevit a cet endroit. J’ai eu un mal de tete carabine, j’arrivais plus a avancer… Zakir me tirait comme il pouvait, il voulait meme me porter moi et mon sac a dos! Je lui explique que ca fait plus de vingt ans que je veux aller au K2, que c’est un reve de gamine, et donc que je tiens a y arriver toute seule comme une grande, mon sac a dos sur les epaules, sans etre portee par qui que ce soit, et meme si je dois ramper pour y arriver.
Nous marchons plusieurs km sur le glacier Godwin Austin, qui est tout blanc en comparaison avec le Baltoro qui est recouvert d’une epaisse couche de terre. Malheureusement le glacier est aussi un depotoir. A certains endroits le sol est jonche de detritus laisse par les trekkers ou les expeditions.
Certains objets ont ete recraches par le glacier, apres avoir ete engloutis par des avalanches plusieurs decennies plus tot… Regulierement le glacier rejette aussi des morceaux de corps d’alpinistes disparus sur les versants de la Montagne Sauvage…
Puis nous atteignons le Gilkey Memorial. Il s’agit d’un memorial erige en 1953 et qui porte le nom d’une des victimes du K2.
Situe a flanc de montagne il faut grimper un peu pour voir les nombreuses plaques et autres souvenirs que les familles et les amis des disparus sont venus poser pour honorer la memoire des leur, morts sur le K2 ainsi que sur les autres montagnes des environs. Un peu plus haut il y a aussi une grotte ou repose les restes de plusieurs grimpeurs. En effet beaucoup d’entre eux emettent le souhait de reposer sur le K2 si ils y perdent la vie.
Les histoires fascinantes, mysterieuses et dramatiques concernant le K2 ne manquent pas.
Une des pages les plus sombres de l’histoire du K2 s’est deroulee le 1er aout 2008, lorsque 11 alpinistes sont morts en l’espace de deux jours. Ce fut le pire accident de l’histoire du K2.
Le 31 juillet 2008 dix differents groupes etaient au camp IV a 7600m, le dernier camp avant le sommet situe a 8611m. Les porteurs d’altitude pakistanais ainsi que des sherpas venus du Nepal commencerent a poser les lignes fixes avant minuit.
Mais le plus experimente d’entre eux du rebrousser chemin car il commencait a sentir les premiers signes du mal de l’altitude. Sans son experience et dans la confusion le reste du staff fixerent les cordes trop pres du camps IV, la ou il n’y en avait pas besoin.
Quand les alpinistes commencerent l’ascension a 3h du matin, ils comprirent que les sherpas ont fixe les cordes juste au dessus du camp IV, la ou il n’y en avait pas besoin. Et du coup plus haut, la ou il y en avait vraiment besoin, ils se sont retrouves a court de cordes!
Or l’endroit en question s’appelle le Bottleneck. C’est un couloir tres etroit, tres technique qui esr surplombe par des seracs, ces gigantesques blocs de glace; beaucoup d’alpinistes meurent a cet endroit.
Cette erreur forca les alpinistes a prendre les cordes d’en bas pour les fixer sur la partie manquante. Du coup ils accumulerent un retard imprevu et tres dangereux sur leur timing.
A 8h du matin les grimpeurs avancaient enfin a travers le Bottleneck.
Dren Mandic, de l’equipe de la Serbie, se detache de la corde pour laisser passer les autres. Il perd son equilibre et fait une chute de plus de 100m. Des gens au camp IV pouvaient le voir toujours bouger apres la chute et une equipe de sauvetage fut envoyee pour recuperer le blesse ou son corps. Malheureusement ils trouverent le Serbe mort et ils deciderent de ramener le corps au camp IV.
Un des porteurs d’altitude pakistanais, Jehan Baig devint alors completement incoherent, sans doute victime du mal des montagnes. Quand ils descendirent le corps de Mandic, Baig se cogna contre un autre grimpeur, et les autres lui crierent de lacher la corde reliee au corps avant que tous les 4 ne soient entraines dans sa chute.
Finalement il lacha la corde, mais a la grande surprise des autres il ne tenta pas d’arreter sa chute avec une technique qui aurait pu lui permettre d’arreter sa chute avec son piolet et il mourru.
Le reste de l’equipe de sauvetage decida de laisser tomber, trop dangereux. Le groupe de serbes enroulerent le corps de Mandic dans un drapeau Serbe et le laisserent sur place.
Ces retards ajoutes a l’embouteillage dans le Bottleneck eurent comme resultat que la plupart des alpinistes atteignirent le sommet bien plus tard que prevu, vers 20h alors que normalement c’est entre 15 et 17h.
Vint ensuite la descente.
A 20h30 la nuit a enveloppee le K2. Le groupe norvegien avait presque termine le passage qui menait jusqu’au Bottleneck quand un serac (un enorme block de glace) se detacha de la montagne et coupa net toutes les lignes fixes et tua sur le coup Rolf Bae, un alpiniste norvegien.
Celui-ci attendait le retour de sa femme Cecilie Skog, qui revenait du sommet. Lui avait du abandonner a 100m de ce dernier. A son retour ils ont commence a descendre vers le camps IV tous les deux mais Rolf fut emporte par le serac, juste sous les yeux de sa femme, avec qui il etait marie depuis moins d’un an.
A cause de la chute du serac et de la destruction des lignes fixes, la descente a travers le Bottleneck devint encore plus technique. De gigantesques morceaux de glace etaient eparpilles sur le passage.
Les grimpeurs n’avaient plus assez de corde et durent descendre cette portion en free style. La panique gagna les alpinistes, certains tenterent de descendre dans la penombre, d’autres deciderent de bivouaquer et d’attendre le matin avant de descendre.
Tandis que certains reussirent la prouesse de descendre le Bottleneck sans les cordes fixes et de rentrer au camp IV, d’autres y laisserent malheureusement leur vie. Ce fut le cas de Hugues d’Aubarede, un Lyonais de 61 ans .
Le samedi 2 aout un groupe avec des cordes fut envoye au Bottleneck pour aider ceux qui etaient toujours coinces la bas. Il y avait notamment un groupe de trois coreens qui etaient completement coinces dans les cordes qui restaient dans ce passage. Blesses et incapables de bouger, ils etaient neanmoins vivants.
Deux alpinistes, Confortola et McDonnell atteignirent le groupe de Coreens plus tard dans la matinee et essayerent plusieurs heures de les liberer des cordes.
Puis apparament McDonnell fut victime du mal aigu des montagnes et retourna vers le sommet. Plus tard d’autres personne virent son corps, apparemment il fut victime d’une chute de serac.
Laisse seul, Confortola fut tout ce qu’il put pour les Coreens, en les remettant dans une position plus confortable, bien qu’ils furent toujours emmeles aux cordes. Grace a sa radio il apprit que les secours arrivaient. Etant lui meme epuise et apres avoir passe 3 heures avec les Coreens, il pris le chemin du camp IV.
Quelques minutes apres avoir atteint le groupe de Coreens, une autre avalanche frappa, et balaya les trois hommes emmeles dans les cordes et une des deux personnes qui constituait l’equipe de secours. L’autre personne etant plus lente, elle survecut a l’avalanche…
Apres le memorial nous allons au camp de base du K2, a trente minutes de la.
Les derniers metres sont les plus penibles, j’ai la tete qui va exploser, envie de vomir…
Mais ca y est, j’y suis enfin!!! LE CAMPS DE BASE DU K2! Quel chemin parcouru depuis le canape devant ma tele, plus de 20 ans plus tot!
Alors mettons le choses au point: le camps de base du k2 en lui meme n’a pas vraiment d’interet, ce qui est important lors de ce trek c’est plus Concordia. En effet on est tellement pres du K2 qu’on ne le voit pas en entier, en fait on a l’impression d’etre devant une autre montagne!
Beaucoup de gens ne vont meme pas jusqu’au camp de base et prefere rester a Concordia. Mais quand meme je pense que la marche sur le glacier Godwin Austin vaut a elle seule le deplacement.
Voilou, apres une nuit quelque peu glaciale a 5000m d’altitude nous reprenons le chemin de Concordia, sous un temps maussade. C’est fou on a l’impression que le dieu de la meteo nous a donne un super temps a l’aller et maintenant il nous laisse tomber, car on va faire le retour sous la pluie. Mais franchement, qu’est ce qu’on s’en fou, on a vu le K2, il peut faire la tempete maintenant!
Au retour on va assister a un caprice supplementaire de la part de certains chinois.
Ils sont fatigues dooonnnc… ils refusent d’avancer! Ouioui! Deux d’entre eux s’assoient sur une grosse pierre et disent on en a marre, on avance plus. Alors que ca fait que 3 heures qu’on marche… Des gamins pourris gates.
Jackie et Rocky en ont trop marre, d’ailleurs ils ont arrete de faire la traduction pour le reste des chinois car apparamment ces derniers leur parlent tres mal.
Jackie est au bord des larmes, elle dit qu’ elle a trop honte et s’excuse une bonne centaine de fois pour le comportement de ses concitoyens.
Zakir me dit qu’en plus de 10 ans de travail dans la montagne avec les touristes c’est la premiere fois qu’il voit ca. Les deux mecs refusent litteralement d’avancer c’est fou non?
Le probleme c’est qu’il y a une riviere a traverser, et que celle ci augmente de niveau a vue d’oeil, a cause du soleil qui fond la neige plus haut. Ali commence a perdre patience.
Je suis arrivee dans les premiers avec Zach, il a deja eu beaucoup de mal a nous faire traverser. Une chinoise lui donne un ordre: en gros Zakir doit se mettre sur un rocher, la chinoise lui grimpe sur la cuisse pour se isser de l’autre cote. Je vois Zach qui se tord de douleur sous le poids de la chinoise mais ne bronche pas. Et bien sur pas un merci.
Zach me dira plus tard que de toute facon il ne peut rien dire. Beaucoup de touristes les traitent comme de la merde, lui et les autres membres du staff, mais il ne peut pas repondre car si son boss recoit une plainte de la part des clients il se fait virer. Donc il dis amen a tout et il se la ferme.
Il parvient a faire bouger le cul du fils unique chinois qui traverse la riviere difficilement, grace a Zach et aux porteurs. Il en reste un dernier, il pointe le bout de son nez mais monsieur en a marre, apparemment ce passage choisi par les guides est trop loin pour lui, donc monsieur decide de se choisir un autre point de passage et s’aventure tout seul sur le glacier.
Tout le monde lui cri de venir ici, mais lui s’en fou completement. Monsieur va bouder, et pendant ce temps le niveau de la riviere augmente, augmente… Et qui c’est qui retraverse la riviere, et qui cours comme un cabris de rocher en rocher a la recherche du chinois qui est parti bouder comme un gamin de 5 ans age mental?! C’est Zakir of course. Le pauvre n’arrete pas. Il ramene le nem, qui fait lui aussi une crise de nerf. Le retour a Concordia se fait dans une ambiance a couper au couteau.
Puis vient le temps des pourboires. Il y a les pourboires obligatoires, chaque membre du groupe donne un certain montant a partager entre tous les membres du staff. Et il y a les pourboires non obligatoires, on peut donner un peu plus si on veut aux gens qu’on aime bien, ceux qui nous ont aide… Je donne a Zach et aux trois porteurs qui se sont tape toutes les chaises, tables et compagnie sur leur dos depuis le debut du trek. Ce sont eux qui font le travail le plus penible et je pense que ce sont aussi eux qui sont le moins bien payes.
Et en cas d’accident ce sont aussi eux qui paient le plus lourd tribut. Et les evenements dramatiques ne sont pas si rares. Zach me raconte que l’an dernier un pont a cede et plusieurs personnes ont ete precipitees dans la riviere. Les seuls qui se sont noyes etaient des porteurs, car ils avaient un chargement de plusieurs dizaines de kilos sur le dos solidement attaches, et forcement il leur a ete impossible de s’en defaire une fois dans les eaux dechainees de la riviere…
Une chinoise donne a Zach un pourboire de 100 roupies. Pour info au Pakistan avec 100 roupies on peut acheter deux bouteilles d’eau de 1,5l. Dans la categorie rat d’egout… Zach prend les 100 roupies avec un grand sourire, il n’a pas le choix. Ca me brise le coeur, il a pas arrete de bosser comme un malade pendant deux semaines et cette nana lui donne l’equivalent de 80 centimes d’euro.
Un autre chinois lui donne un gant. Il a perdu l’autre sur le glacier, alors il s’est dit tiens je vais donner le gant restant a l’autre la… Zach prend le gant avec un grand sourire et le jette une fois que le chinois tourne le dos. Non mais sans deconner qui a besoin d’UN SEUL gant a part un mec qui n’a plus qu’une seule main?
Zach m’a raconte une histoire qui m’a fait mourir de rire. Un jour il y avait une femme dans un de ses groupes qui s’est un peu fait mal a la cheville. Elle ne pouvait pas continuer a pied. Zach lui dit ok no problem (il dit ca 100 fois par jour, meme si il y a un probleme il dira toujours no problem) il y a des mules sur le chemin on va en louer une pour le reste de la journee et ca va aller. La nana: non il en est hors de question, je veux pas payer, c’est toi qui va me porter! Zach: Quoiiiii mais c’est pas possible, ca grimpe trop et vous faites au moins 100kg!! (franc parler pakistanais lol) La nana: quoiiiiiii nonnnnnn je fais 65 kg!!! (Plus tard Zach m’a montre une photo de la nana en question, je confirme bien le quintal).
Et la il appelle son boss qui lui dit de la porter, sinon c’est pas bon pour les affaires. Las Zakir se transforme en mulet et porte la nana sur plusieurs km… Et une fois arrivee au camp, Zakir la depose devant sa tente, epuise. C’est alors que celle-ci lui offre, en guise de remerciement, un morceau de chocolat!! Comme si c’etait une mule!!! De rage Zach envoie bouler le morceau de chocolat dans le glacier. Of course il n’aura pas de pourboires a la fin du trek… On est mort de rire quand il nous raconte cette histoire, bien que en fait c’est pas vraiment marrant. Cela illustre bien comment certains touristes traitent les pakistanais qui les accompagnent sur les treks.
Et je vous parle meme pas de ceux qui se font la malle sans payer une partie du trek!
Puis nous rentrons a Askole, j’arrive plusieurs heures apres tout le monde car j’ai eu la flemme de soigner une ampoule la veille… A cause de ca j’en ai plus bave sur une journee de plat que sur le reste du trek, bien fait pour moi! Mais l’honneur est sauf car j’arrive avant les mules et les sacs, ouf.
Je tiens a preciser que ce trek n’est pas difficile du tout. Et pour cause, il n’y a pas de col a monter puis a descendre. Juste quelques petite collines a grimper mais vraiment rien de mechant. J’en ai beaucoup moins bave sur ce trek que sur le trek de la Grande Traversee du Zanskar par exemple. Le chemin monte progressivement, tout en douceur. Par contre le mal de l’altitude peut faire des degats, donc meme si ce n’est pas difficile il faut quand meme y aller molo et s’acclimater progressivement.
Pour le retour je me fais depuis quelques jours un debut d’ulcere a l’estomac rien qu’en pensant a la route que l’on va devoir re emprunter… Mais en fait ca s’est fait comme une lettre a la poste, car cette derniere a ete reparee entre temps.
Retour a Skardu pour un repos bien merite!
Le K2 devant le glacier Godwin Austen.
Dany, Jacky, Rocky et moi devant le K2.
A notre arrivee a Concordia, le K2 est a moitie recouvert parles nuages.
Un helicoptere est venu jusqu’a Concordia pour chercher une japonaise blessee lors de l’ascension du Broad Peak. Un des porteurs est mort dans l’avalanche.
Un nuage autour du sommet du K2.
Le memorial.
Le guide en chef, Ali, et moi.
Sommet du K2.
Depuis Concordia.
Les porteurs preparent des chapatis dans leur tente (une fine bache tendue au dessus d’un abrit de fortune)
Le memorial, avec en arriere plan le sommet du K2.
Leila Esfandyari: Le 22 juillet 2011 elle a atteind avec succes le sommet du Gasherbrum II. Quelques minutes apres, lors de la descente, elle glisse sur la glace et fait une chute de 300 metres. Elle avait dit un jour » Si je tombe, laissez moi ou je suis, car le toit du Monde est l’endroit ou je veux reposer ». Sa volonte a ete respectee, son corps repose toujours dans les glaces du Karakorum. Originaire de Teheran elle etait microbiologiste dans un hopital mais elle quitte son travail en 2010 pour gravir le K2, sans parvenir au sommet. Elle a ete une des rares femmes a tenter de briser le taboo de la condition des femmes en Iran, car ces dernieres ne peuvent pas participer a des activites sportives, en particulier les activites de montagnes ni etre en contact avec des hommes etrangers. En 2009 Leila a vaincu le sommet du Nanga Parbat, au Pakistan. Elle etait le chef de la premiere expedition iranienne sur cette montagne, avec 6 hommes. N’arrivant pas a trouver de sponsors elle avait du vendre une partie de ses biens pour pouvoir amortir le cout enorme de l’expedition. Elle est morte a l’age de 41 ans.
Leila Esfandyari
Gerard Mcdonnell: grimpeur et ingenieur, il a ete le premier Irlandais a atteindre le sommet du K2, en aout 2008. En 2003 il arrive au sommet de l’Everest, et lors d’une premiere tentative sur le K2 en 2006 il est blesse par un rocher.Il perd la vie a l’age de 37 ans, lors de la descente du sommet du k2 , avec d’ autres grimpeurs, lorsque une avalanche les fauchent. Il a ete emporte par cette avalanche alors qu’il revenait sur ses pas pour porter secours a d’autres grimpeurs en danger, alors que selon un « code » du K2, les grimpeurs ne sont pas forces de revenir en arriere pour sauver des gens. En effet tous les grimpeurs qui tentent des sommets de plus de 8000m doivent accepter ce contrat selon lequel si quelques chose se passe ils ne peuvent pas compter sur les autres pour les aider. Dure loi de la montagne. En 48 h, 11 grimpeurs vont successivement perir , une des pages les plus sombres de l’histoire du K2.
Gerard Mcdonnell
Jeff Lakes, Canadien: Apres avoir atteind le sommet, Jeff commence la descente dans une meteo qui se deteriore. Alors qu’il arrive au camps 4, le dernier avant le sommet, il se rend compte que ce dernier a ete completement detruit par une avalanche. Avec la nuit tombante et une tres longue et difficile descente jusqu’au camps 3, et sans savoir ce qu’il est advenu des autres alpinistes qui etait dans le camps, il prend la difficile decision de passer la nuit dans un abris de fortune, a plus de 8000m. Durant la nuit une autre avalanche vient recouvrir son abri, mais il parvient a s’en extraire. Mais malheureusement il perd ses crampons et son piolet, le pire cauchemard pour tout alpiniste a cette altitude. Mais il parvient tout de meme a arriver au camps 2, en 36h et par des temperature de -20 degres. Au camp II les grimpeurs qui l’entendent crier au secours hallucinent completement car ils pensaient que personne n’avait pu survivre a la tempete qui sevissait plus haut et aux avalanches. C’etait un veritable miracle qu’il ait survecu a tout cela et qu’il ai pu descendre tout seul sans materiel. Ses collegues le rechauffent, lui donnent a manger, le mettent dans un sac de couchage et le pensent hors de dangers car il ne semble pas avoir de blessures ou de symptomes. Malheureusement ils le retrouveront mort dans son duvet le lendemain matin, peut etre mort d’une crise cardiaque, oedeme pulmonaire ou cerebral ou tout simplement d’epuisement.
Jeff Lakes
Bruce Grant fesait parti de la meme equipe new zelandaise que Jeff Lakes. Ils etaient 5 en tout, y compris Peter Hillary, le fils du celebrissime alpiniste qui a vaincu le premier le Mont Everest, sir Edmund Hillary, avec le sherpas Tanzing Norgay, le 29 mai 1953. Bruce Grant etait un skieur qui a represente la Nouvelle Zelande lors des jeux Olympiques de Sarajevo en 1984. Il est mort le 13 aout 1995 dans la meme tempete qui a tue 6 autres alpinistes.
Bruce Grant
Dren Mandic, 32 ans: lors de l’ascension en juillet 2008 ou 11 alpinistes sont morts, il a ete le premier a mourir. En depassant un collegue il a du se decrocher de la ligne de vie mais il a glisse a ce moment la.
Le K2 vu depuis le camp de base.
Jehan Baig: porteur d’altitude pakistanais qui est mort en tentant de porter secours a Mandic.
Le camp de base du K2 vu depuis le memorial.
Camp de base du K2
Goshi (autriche), Hahlen (suisse) et Hussain (pakistan): les trois grimpeurs ont essaye d’etablir une nouvelle voie en hiver, sur la face sud du Gasherbrum I (8048m). Ils ont ete appercu pour la derniere fois a 250m du sommet, le 9 mars 2012. Puis ils ont disparus dans une tempete. Goschl a grimpe entre autres le Cho Oyu, le Gasherbrum II, le Shisha Pangma, l’Everest, le Broad Peak et le Nanga Parbat via une nouvelle voie. Hahlen quand a lui a escalade le K2, le GII, le Broad Peak et le Kangchenjunga. Enfin Nisar Hussain etait considere comme un des porteurs d’altitude les plus doues du pakistan, il avait grimpe les cinq 8000m du pakistan, dix fois en tout, ce qui constituait un record.
Berbeka et Kowalski (Pologne): ils ont ete les premiers a atteindre le sommet du Broad Peak en hiver. Mais ils ont disparus lors de la descente, le 6 mars 2013.
Pour aller au K2 base camp on passe par le Broad Peak base camp
Quel courage et persévérance vraiment bravo et bonne continuation
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juste magnifique…..merci pour ton blog et tes merveilleux récits qui me font voyager et rêver…le K2 un rêve pour moi!!! vraiment merci, tes photos sont sublimes.
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