Après les excursions dans l’archipel des Bacuits nous allons grimper jusqu’au sommet d’une mini montagne qui surplombe El Nido. Ça grimpe dur, et il ne faut surtout pas se rater car il n’y a pas de chemin pour y aller, nous sommes obligées d’escalader les rochers dont certains sont affûtés comme des couteaux! Un jeune du village nous fait office de guide.
Après plus d’une heure de grimpette nous voilà au sommet. La vue est à couper le souffle!
Après plus d’une heure de grimpette nous voilà au sommet. La vue est à couper le souffle!
Le lendemain nous faisons une dernière excursion dans l’archipel pour aller apercevoir si on a de la chance les hommes qui partent à la recherche des nids comestibles d’oiseaux.
Je m’explique. El Nido, comme vous l’avez deviné, signifie le nid en espagnol. Quel est le rapport? La ville s’appelle ainsi car ici, comme dans d’autres endroits d’Asie, on trouve un produit de luxe, extrêmement recherche: le nid d’oiseau. Ce dernier sert à parfumer certains plats, comme les soupes.
Les oiseaux en question s’appellent les salanganes, rien à voir avec les hirondelles, ce n’est pas leurs nids qui sont recherches comme on peut le penser. Les oiseaux fabriquent leurs nids dans des grottes, ou sur des falaises qui sont très difficiles d’accès.
Donc plusieurs fois par an les récolteurs risquent leur vie sur les parois rocheuses à l’aide de cordes et d’échelles qu’ils ont attachés ça et là, pour aller chercher leur précieux mets.
Une fois les nids récoltés, ces derniers sont mis à tremper et sont nettoyés de tous les éléments indésirables, comme les plumes. L’objectif de ce nettoyage est de conserver… la salive d oiseau! En effet ces oiseaux, pour construire leurs nids, secrètent un mucus comestible, et cette espèce d’oiseau en particulier construit un nid qui est complètement comestible. Puis on fait bouillir le nid avant de l’ incorporer dans la soupe Nido…
Ces nids sont extrêmement chers, jusqu’à 3000 dollars le kg!! Pas étonnant que nombre de philippins risquent leur vie pour aller les chercher, attirés par l’appât du gain!
Après une rapide recherche sur le net, voici les bienfaits que la salive de ces oiseaux apporterait (rien n’est prouvé bien sûr!): la salive serait riche en calcium, fer, potassium et magnésium; elle favorise la digestion; elle améliore la voix; elle soulage l’asthme; elle augmente la libido; elle stimule le système immunitaire; elle prévient la sécheresse de la peau et donc l’apparition des rides…
Cette pratique est très controversée : d’une part les conditions de vie de ces homme sont très difficiles (surexploitation, corruptions, rackets des récolteurs, accidents…), et de plus ça perturbe énormément la vie des oiseaux qui doivent à chaque fois reconstruire leur nid…
Bon nous ne verrons pas tout ça, nous passerons juste devant la maison d’un récolteur. Le mec de l’agence nous avait pourtant dit qu’on pourrai le rencontrer mais bon il nous a vendu du rêve, on ne peut absolument pas accoster pour aller le rencontrer, et puis en plus le capitaine du bangla ne semble pas vraiment motivé… Et oui, ce sont les joies des agences de El Nido, certaines sont fiables d’autres pas trop… La maison est construite à flanc de falaise, on se demande comment elle fait pour tenir debout! Depuis le bateau on peut apercevoir des cordes que les récolteurs ont mis en place pour aller chercher les nids… Effectivement ils n’ont pas intérêt à se rater sous peine d’aller se fracasser le crâne contre les rochers balayés par les vagues, plusieurs dizaines de mètres plus bas!
On passera le reste de la journée à se prélasser sur des plages (fresques) désertes et dans des lagons bleus turquoise… Voila qui clôt en beauté notre séjour à El Nido, petit paradis terrestre!
Un nid de salangane, photo google.
Un recolteur, photo google.
La maison d un recolteur, dans l archipel des Bacuits.
Video de la maison du recolteur.