La vallée de Chok Dara.

Après la vallée de Wakhan je vais passer quelques jours dans la vallée de Chok Dara. Un marshrutka (minibus public) m’emmène dans un premier village. Ensuite il faut que je continue en stop.

Je trouve une voiture qui continue vers le nord mais le conducteur me dit que la voiture est pleine. Que nenni moi je vais t’en trouver de la place tu va voir! Je vais pas rester ici la vie des rats! Je dis au passager avant de se pousser un peu et je m’assoie à côté de lui. Bon j’ai pas plus de 3mm pour bouger et respirer et j’ai la portière incrustée dans le bras mais ça suffira pour les cinquante prochains km.
Je demande à la voiture de me larguer dans je ne sais plus quel village d’où il y a un chemin qui monte à un lac. Apparemment il y a moyen de dormir chez l’habitant pas très loin du lac. J’ai mes deux bouteilles d’eau, mes biscuits, c’est parti! Bon je ne pars pas à l’aventure non plus, c’est à l’office du tourisme de Khorog qu’on m’a parlé de cette rando.
Avant que je commence à marcher une habitante accourt et m’invite à boire le thé et à manger un morceau. C’est pas de refus, car je ne vais pas aller très loin avec mes deux biscuits qui se battent en duel au fond de mon sac. Elle est très gentille et m’offre avec un sourire désarmant leur fameux yaourt maison. Là encore je me demande au bout de combien de temps je vais être malade. Après m’être rassasiée je la remercie et je commence à marcher.
Le chemin prend de la hauteur et la vue sur la vallée est magnifique, avec un canyon où serpente un torrent au milieu. Après deux heures de marche j’arrive à un mini village, où je demande si le lac est encore loin à un homme qui bricole sa voiture. Il me dit deux kilomètres. Je lui demande si je peux dormir chez lui après être allée au lac, il me dit tout content ouioui pas de soucis. Enfin du moins c’est ce que je comprends car on parle pas vraiment la même langue mais en mimant dormir et manger je pense qu’il a compris. Dans la cour il y a des jouets d’enfants et des vêtements de femmes qui sèchent, donc cet homme est sûrement marié avec des gamins. Je n’irai pas dormir chez un homme tout seul, cela va sans dire.
Je largue mon surplus d’affaire dans la maison et je prends la direction du lac. Bon bien sur c’est pas juste deux kilomètres mais bien plus que ça. Il se met à pleuvoir et même à neiger alors que quelques km plus tôt j’étais en tee shirt à crever de chaud. Normal quoi! Je vais croiser quelques villageois qui m’invitent tous à aller boire le thé chez eux. Après une grosse montée j’arrive enfin au lac, magnifique.
Puis je reprends le chemin pour rentrer au village. Je fais un peu de route avec un berger et ses deux filles qui ramènent leur troupeau au village.
Le soir la femme de mon hôte me prépare la meilleure soupe que j’ai jamais mangée, toujours dans une maison traditionnelle pamirie. Plus tard je m’endors sous les couvertures, sur un mince matelas pose à même le sol, comme les gens dorment en Asie centrale.
Le lendemain je redescends au premier village, où je trouve un 4/4 qui monte vers le nord. C’est une association.
Le lendemain je redescends au premier village, où je trouve un 4/4 qui monte vers le nord. C’est une association américaine qui est au Kirghizstan pour je ne sais plus quoi. Je monte dans le coffre pour être en plein air mais au bout de cinq minutes j’ai déjà envie de dégobiller mes tripes à cause des virages. Ils me laissent à un autre village où je trouve une autre voiture assez rapidement. Après plusieurs heures j’arrive enfin au dernier village de la vallée de Chok Dara, Javshanguz.  Je vais poser mes affaires dans un homestay du village et j’enchaîne avec cinq heures de marche A/R jusqu’à un endroit où on voit bien le pic Karl Marx (6723m). C’est joli, avec des marmottes et des troupeaux de moutons et compagnie mais sans plus, ça casse pas trois pattes à un canard.
Le lendemain je m’assoie sur un rocher à côté de la route et j’attends une voiture. Je vais attendre au moins quatre ou cinq heures, je ne vais  pas voir l’ombre d’une seule voiture. Un petit jeune d’une vingtaine d’années vient me brancher en me disant qu’il va y avoir une voiture qui va passer chez lui et que en attendant je peux aller attendre chez sa famille et boire le thé. Sa famille est très gentille, notamment le grand-père qui est encore berger à un âge avance. Après avoir bu le thé et mangé un morceau je me lève pour aller aux toilettes. Je croise le petit jeune qui me voit rentrer dans les toilettes. Là bas les toilettes c’est une mini cabane avec un trou dans le sol, mais sans porte. Il y a un petit muret qui cache un peu mais sans plus. J’étais en train de pisser quand ce sale merdeux s’amène et fait semblant d’être surpris de me trouver là, comme par hasard. Je lui dit de se barrer mais non monsieur ne bouge pas et continue à mater. Je me rembraille et je me jette sur lui en lui mettant une gifle dont il se rappellera jusqu’à la fin de ses jours. Il a de la chance que je n’avais pas ma bombe à poivre sur moi car sinon ma parole que je lui aurai vidé dans les yeux. Ça fait le deuxième pervers en peu de temps, ma parole que le prochain il va prendre très cher.
Des fois j’ai presque envie qu’on vienne m’emmerder pour que je puisse distribuer quelques gifles, histoire de me défouler un peu. Mais bon non même pas, on me laisse tranquille. Ce qui est bien aussi c’est qu’ici personne ne parle le français, donc si je veux je peux très mal parler aux gens sans qu’il comprennent vraiment, chose que je ne peux pas faire en France bien sûr. Mais bon attention c’est toujours mérité! Genre ce matin dans le bus y a un mec qui a craché parterre, personne n’a bronché mais moi je l’ai bien engueulé et je lui ai dit que c’était un gros porc immonde. Il n’a peut être pas compris la signification exacte du mot mais après il s’est fait tout petit! Au plus je voyage et au moins je n’ai de retenue pour dire ce que je pense aux gens lorsqu’ils se conduisent mal. Comme aux Philippines il y a peut être un an de ça où un gros porc d’américain ne voulait pas que quelqu’un s’assoit à côté de lui parce que monsieur ne voulait pas être serre alors que plein de gens étaient debout.. J’avais failli lui bouffer le nez! Bref il faut que je calme un peu mon impulsivité car a mon retour en france ça risque de ne pas passer.
Donc après avoir mis hors jeux le jeune pervers je retourne a sa maison, je prends mon sac et je refais le gué sur mon rocher prés de la route. Une voiture arrive enfin, mais pas dans le bon sens malheureusement. Je demande quand est ce qu’il rentrera vers Khorog, il me dit le lendemain et il me dit aussi qu’il viendra me chercher a mon home stay dans le village.
Le jeune pervers refait surface sur un cheval, il me parle bien sur je ne comprends rien mais lui par contre il comprend très bien que je ne veux plus voir sa sale tête quand il reçoit la pierre que je lui lance. Franchement je ne pense pas que je craignait quoique ce soit avec ce gamin mais on sait jamais, et puis encore une fois ça fait du bien de se défouler un peu. J’espère que ça lui a fait passer l’envie de mater les touristes qui vont faire pipi!
Le lendemain le mec a voiture vient me chercher comme prévu. Il rentre vers Khorog mais en fait il travaille, d’après ce que j’ai compris il bosse dans une banque qui prête de l’argent aux villageois. Donc en route on va s’arrêter je ne sais pas combien de fois, pour qu’il fasse les comptes avec ses clients. A un moment donne il s’arrête dans une épicerie d’un village et en ressort avec 2 bières. Peut être que je suis trop méfiante mais je me dis que tant il veut essayer de me saouler et profiter de la situation. Je refuse poliment la bière, je lui dit que je n’en bois jamais (LOL) et du coup il n’ouvre même pas la sienne. Mouais moi je trouve ça un peu louche. Je garde mon peper spray a portée de main, sait on jamais.
Bref on arrive au gros village, je vais pour lui donner de l’argent celui ci refuse catégoriquement, il ne veut rien entendre. C’est vraiment sympa car sinon j’aurai du débourser une belle petite somme d’argent, pour retourner a la civilisation. Peut être que je l’ai mal juge après tout!
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Un berger près du lac.
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Le berger et ses 2 filles.
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Le retour du troupeau au village.
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Dans le 4/4 en auto stop.
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Le dernier village.
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Pour faire marcher le poêle ils utilisent de la bouse de vache, comme au nepal.
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Le pic Karl Marx.
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Le thé pamiri: on y ajoute du beurre et du pain.
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