La grande muraille de Chine.

Après la visite de Pékin et surtout quelques journées à faire la super larve à l’auberge je me décidé à aller visiter la grande muraille de chine.
On peut la visiter à plusieurs endroits. Certaines portions sont à l’état de ruines, d’autres ont fait l’objet au contraire d’une restauration poussée à l’extrême.
Je choisi un tronçon pas trop loin de pékin. Je traîne malgré moi un jeune hollandais qui s’est incrusté. Je le soupçonne fortement d’être légèrement schizophrène. Il est aussi passionné de feu d’artifice. Son étape d’avant Pekin c’était une petite ville au milieu de la chine connue pour fabriquer des feux d’artifice et pour faire des soirées de démonstration de feux d’artifice  dans un grand stade pour des potentiels acheteurs. Plus tard il veut être feu-artificier (je pense pas qu’on dise comme ça mais on se comprend). Bref il mange feu d’artifice, dort feu d’artifice, vit feu d’artifice.
Dans le bus il ne va pas s’arrêter de parler, ne serai ce qu’une seule seconde. Le truc qui me plait vachement, vous commencez à me connaitre…. Il me sort toutes les sortes de feu d’artifice: les couleurs, les formes… Je dis pas que c’est pas intéressant, j aime bien les feux d’artifices, d’ailleurs mon arrière grand-père maternel a été feu-artificier à Newyork au début du 20eme siècle.
Mais bon au bout d’une heure de feu d’artifice sans interruption y en a un peu marre!
Il aime tellement les feux d’artifice qu’il a essayé d’en fabriquer un dans son appartement, que c’est légèrement parti en vrille puisqu’il a mis le feu à son appart, et à une partie de son immeuble et que donc il a fini par faire plusieurs mois de prison. Mais il n’y a pas eu de morts dans le feu d’immeuble/d’artifice.
Dans le bus on rencontre d’autres touristes qui veulent aller au même endroit que nous.
A un moment il faut descendre du bus et continuer en taxi. Le prix pour la course c’est 15 yuang. C’est marqué de partout: sur le lonely planet, sur internet… Mais ces rats d’égouts de chauffeurs de taxi veulent nous faire payer 30 yuangs. Je négocie pour le groupe pendant 10 bonnes minutes.
Il est loin le temps où j’étais toute timide et où je ne négociais jamais!! La discussion est féroce, les taxi men sont durs en affaire mais nini le nain de jardin est encore plus dur.
A la fin de la négociation je retourne voir le groupe: c’est ok pour 15 yuangs! Ils m’applaudissent comment si j’avais fait un truc extraordinaire… Mais après autant de temps sur la route j’ai au moins appris à ne plus me faire rouler par ces satanés chauffeurs de taxis!
On arrive en bas de la muraille. Enfin du moins au début du complexe qui entoure la muraille. Car n’allez pas imaginer la muraille comme ça, posée au milieux de la forêt. Nonnnn comme à dunhang pour les dunes, et pour n’importe quel autre site à visiter il y a d’immenses murs qui entourent la muraille. En bas on paye, étonnement c’est pas trop cher mais en plus de ça avec ma carte d’identité que je fais passer pour ma carte d’étudiante je paie moitie moins cher!
On commence à marcher sur un chemin qui grimpe dur, mais au bout de 15 min à cracher nos poumons on arrive à un cul de sac.
Il faut dire que dégun ne marche. Les chinois n’aime pas marcher. Ils prennent le bus, descendent du bus, font 300m maximum autour du bus et retournent dans le bus. On est les deux extra terrestres à vouloir marcher. Il y a bien des bus navettes qui montent jusqu’à la muraille, mais il faut encore payer!!!! C’est fou ça on pense qu’on est arrivé, qu’on a tout payé et beh non il faut encore sortir le porte monnaie.
Bref on essaie de trouver le chemin on ne le trouve pas, et pour cause il n’y a pas loin de 5 km à faire pour arriver en bas de la muraille. Soit on les fait à pied, soit on paie la navette. Mmmmmh moi j’aimerai bien prendre la navette mais sans payer, c’est possible?? Bien sur que c’est possible!! On profite de dix secondes d’inattention du contrôleur pour s’incruster sans le bus. Ça c est fait!!
5 km plus tard on est en bas du mur. Il faut marcher sur des escaliers en pierres pendant encore 15 min pour arriver vraiment sur la muraille. 15 minutes de tortures pendant lesquels le skizo pyromane va me raconter la vie de Lénine dans les moindres détails, tout ça parce que j’ai eu le malheur de dire qu’en asie centrale il y a des statue de Lénine à tous les coins de rue. Je sais même pas pourquoi j’en suis venue à parler de ça. Bref Lénine par ci, Lénine par là, avec l’histoire et les dates exactes de tous les événements de la révolution bolchevique et compagnie.
Et une fois qu’il eu fini avec Lénine il est passe à Staline of course. C’était vraiment impressionnant, il connaissait tout sur le bout des doigts. Alors je dis pas que c’est pas intéressant bien au contraire j’aime beaucoup l’histoire mais moi j’avais juste envie de cracher mes poumons et de contempler le paysage en silence, sans avoir une petite voix derrière moi qui me raconte la vie de Staline dans les moindres détails.
Car une fois arrivée sur la muraille, la vue est magnifique.
A travers une brume qui donne à l’endroit une atmosphère très mystérieuse on peut apercevoir la muraille qui grimpe et qui dévale les collines couvertes d’une épaisse forêt. Il faut bien s’accrocher pour gravir ces véritables montagnes russes, car sur certaines portions ça monte vraiment à pic!
J’ai réussi à semer le pot de colle et à contempler le paysage en toute sérénité.
Curieusement c’est le premier site touristique que je visite qui ne soit pas complètement inondé de touristes chinois. Il y en a bien sur mais rien de comparable avec les autres endroits où je suis allée!
Cela tient sans doute au fait qu’il y a plusieurs portions de muraille à visiter, et celles qui sont prises d’assaut par les groupes organisés de touristes chinois sont situées plus prés de pékin.
Pour rentrer sur Pékin j’ai 70km de stop à faire. Le pot de colle est parti un peu plus tôt. J’attend une vingtaine de minutes puis une jeune fille en conduite accompagnée avec son père me prend en stop.
Elle me largue à Pékin près d’une station de métro qui me conduit directement à mon auberge deux stops plus loin. Il y a je ne sais pas combien de lignes de métro à Pékin et elle me largue sur la bonne ligne, alors que je lui avait demande n’importe laquelle. J’ai même pas galéré pour rentrer sur Pékin, alors que c’est une ville tentaculaire de prés de presque 15 millions d’habitants.
Des fois je me dis c’est vraiment trop facile alors qu’au départ ça a l’air d’être mission impossible!
Bon allez ça fait 8h non stop que j’écris, le café a bien fait son effet et a bien aidé à me motiver! Bon maintenant je vais pas dormir de la nuit c’est malin!! En fait le plus dur pour écrire c’est de s’y mettre et une fois que c’est parti je ne m’arrête plus et j’écris ma vie comme vous avez pu le constater lol (je ne vous en voudrai pas si vous ne lisez pas tout hein!).
Voilou vous l’avez compris la chine j’ai pas trop adoré, j’ai été beaucoup déçue sur pas mal de choses mais je pense que quand on imagine la chine on pense à beaucoup de choses qui sont très différentes sur le terrain, j’avais sans doutes trop d’attentes par rapport à ce pays. Mais les chinois sont supers c’est déjà ça. Et puis je retourne dans la chine dans quelques temps, pour visiter le sud, je pense que ça me plaira plus. On verra bien!
Promis je vais essayer de ne pas mettre deux mois pour mettre le blog à jour de la Mongolie, en attendant demain je prends le train et 24h plus tard je serai en Russie où je vais rester environ trois semaines.
@ bientot !
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dur de grimper la muraille!
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