La Siberie et le lac Baikal.

Après avoir passé un peu plus d’un mois en Mongolie, direction la Russie!
Ce n’était pas du tout prévu au programme car tout le monde m’avait dit qu’il était quasi-impossible d’obtenir un visa russe en dehors de son pays. Et bien à Oulan-bator c’est tout à fait possible, mais uniquement en passant par une agence et en se délestant de la modique somme de 130 dollars.
Bref j’ai un mois de visa russe mais il faut que le 30 septembre je sois de retour à oulan bator pour prendre mon avion pour le festival des aigles, ce qui me laisse trois semaines. Il faut 8 jours aller retour pour aller jusqu’à Moscou, et le train est très chers, donc ça ne vaut pas la peine de monter jusque là haut. Je vais donc rester dans le sud, en Sibérie.
Pour aller à Irkousk je vais prendre le fameux transsibérien. J’ai pris le train le moins chers, 35 euros pour faire 24h de voyage.
Une fois dans le wagon, j’hallucine complètement: c’est carrément le luxe! On se croirait dans l’orient express! Je n’ai jamais voyagé dans un luxe pareil. Le wagon est divisé en cabines, dans chaque cabine il y a 4 couchettes, avec un super matelas, draps, couette, oreillers qui sentent bon… Mais où sont les sièges en bois, les parterres dégueulasses parsemés de détritus et de crachats?
Mes voisins sont trois indiens qui voyagent sur le transmongolien, deux semaines ou un truc comme ça pour aller de Pékin à Moscou, puis retour en inde. Deux semaines pour un voyage pareil, ça fait pas beaucoup! Du coup ils ne vont s’arrêter que deux jours en Sibérie. En Mongolie ils n’ont pu faire que deux jours en dehors du train, à Oulan bator et au parc de Terelj, juste à côté. Qu’est ce que ça doit être frustrant de ne passer que deux jours en Mongolie et de voir le reste du pays depuis le train! D’autant que les paysages sont sympas mais bon sans plus.
Les indiens me demandent combien j’ai payé pour mon ticket, quand je leur dis 35 euros ils se décomposent! Ils ont payé le leur trois fois plus chers, mais c’est normal vu qu’ils sont passés par une agence et que moi je suis allée directement à la gare pour l’acheter. Mais bon quand on a que deux semaines c’est difficile d’acheter les billets sois même au fur et à mesure du trajet, en haute saison en plus.
La nana qui s’occupe de notre wagon est russe, avec les cheveux rouges, la cinquantaine. Avec les indiens on est mort de rire car elle vient souvent nous parler pour nous demander des trucs mais elle ne parle que russe. On a beau lui dire niet paruski, ni pa ni mai (en phonétique, ça veut dire je ne comprends pas, un des rares trucs que j’ai retenu en plusieurs mois d’Asie centrale avec spasiva, merci), mais elle continue quand même à nous parler russe. On sait jamais, peut être qu’en nous parlant russe on va finir par comprendre, d’un coup, comme ça?
Les trois indiens parlent anglais entre eux. Je leur demande pour quelle raison, il me répondent qu’il y en a deux qui viennent d’inde du sud, et le troisième vient d’inde du nord, ils ne parlent donc pas la même langue, c’est pour ça qu’ils parlent anglais entre eux. En effet en inde chaque région a sa propre langue, et dans chaque régions il existe des dizaines de dialectes différents. Mais par contre il y a une langue qui est parlée dans toute l’inde, c’est l’indi. Mais ils préfèrent parler l’anglais qui est énormément parlé en inde aussi, vu qu’avant c’était une colonie britannique. Bref on a parlé religion, cuisine, de la France, de l’inde… Ils étaient très gentils, et ça m’a fait penser que j’ai hâte de retourner en inde.
Bref les heures passent tranquillement, je suis emmitouflée dans ma super couette tout en dégustant mes super nouilles instantanées grâce au distributeur d’eau bouillante. Pour une fois que j’ai du luxe je vais en profiter un maximum, rien ne me fera quitter ma super couchette!
Vers 1h du mat nous somme tirés de notre sommeil par les agents de l’immigration. Ils se déplacent jusque dans le train, on a pas à en sortir. Tant mieux car dehors, il fait froid!! Ils bipent nos passeports et visas avec un biper portatif high tech. On arrête pas le progrès.
Le lendemain matin au réveil le paysage a complètement changé. De la steppe désertique on est passé à des forêts magnifiques, avec des gigantesque sapins, les maisons typiques de Sibérie, le lac Baïkal en toile de fond… Waooo je sens que je vais bien aimer la Sibérie!
J’arrive à Irkousk en fin de matinée. En Russie j’ai l’intention de faire un maximum de couchsurfing pour limiter les frais. En effet l’hébergement en Russie est très chers, genre 13 euros pour un dortoir. Couchsurfing pour ceux qui ne connaissent pas c’est un site sur internet qui met en relation des host (des gens qui accueillent des voyageurs chez eux) et des surfers (des voyageurs qui vont chez les gens qui les accueillent), gratuitement, C’est un site d’entraide entre les voyageurs quoi.
C’est super car ça permet d’avoir un toit gratuitement, mais c’est aussi pour rencontrer des gens du pays qu’on visite et avoir ainsi une autre approche du pays. C’est plus convivial, on apprend plus de choses.
Bref à Irkousk je vais faire du couchsurfing chez un russe, Constantin. Il me donne toutes les informations pour que j’aille chez lui depuis la gare, mais je suis censée y aller le soir, après son boulot.
Quand je sors du train, je vois plein d’horloges avec marqué 11h dessus. Je suis censée aller chez lui vers 21h, je me dis je vais y aller à 19h tranquillou, je vais dormir un peu dans la salle d’attente de la gare en attendant la bonne heure. Sauf que quand je sors de la gare il fait déjà nuit, il n’y a plus de bus, la rue est déserte… Je me dis tiens c’est bizarre quand même que tout soit mort comme ça à seulement 19h, mais bon je sais pas trop, c’est peut être normal en Sibérie.
Mais nonnnnnnnn! En fait il n’est pas 19h, il est bientôt 23h!! Et oui en boulet international que je suis je n’ai pas compris que l’heure sur l’horloge géante dans la gare indiquait l’heure de Moscou, et non pas l’heure locale. En effet sur tout le réseau du transsibérien, comme il y a pleins d’heures différentes vu que les distances sont énormes, et pour éviter les confusions, tout le réseau fonctionne avec l’heure de Moscou. Mais quand même c’est un peu des truffes je trouve, ils peuvent pas mettre une horloge avec l’heure de Moscou et une autre avec l’heure de irkousk?? Comme ça se fait dans tous les autres pays? En plus même les horloges en dehors de la gare, dans les environs immédiats, indiquaient elles aussi l’heure de moscou.
Bref je débarque en taxi à minuit chez mon host, qui commençait à se faire du soucis.
Son appart est composé d’une pièce principale, une mini cuisine, un mini couloir et une mini salle de bain, un truc de peut être 2 m2. Bon je m’en fous, c’est gratuit alors je ne vais pas me plaindre mais disons que les salles de bains indiennes étaient plus propres que celle là. L’endroit est vraiment triste et morne.
Genre si vous marchez dedans sans tongs vous mourrez 30 secondes plus tard de septicémie. Bon je sais c’est pas trop possible normalement mais franchement là ça m’aurait pas étonné. Bon ok, j’aurai pu attraper au moins des champignons.
Bref Constantin est sympa et très généreux. Tellement généreux qu’il héberge plein de couchsurfers en même temps. Le premiers soir on était 9 dans son mini appart. Il a fallut socialiser avec tout le monde jusqu’à 3h du mat. Et franchement après avoir voyagé plus de 24h, la dernière chose que j’avais envie de faire c’était parler jusqu’à 3h du mat. Mais bon je vais pas me plaindre.
Costantin a une vingtaine d’années, il est étudiant en anglais je crois mais il a un boulot, il bosse dans une usine de vodka, quand les camions arrivent il décharge les caisses. Il est au travail de 8h du mat jusqu’à 22h, mais il peut dormir en attendant les camions. Et le soir quand il rentre chez lui il se bourre la gueule à  la vodka. Il a plein de projets, il veut aller en Australie, acheter un appart pour lui, un autre pour les couchsurfeurs (?), mettre en place des cours d’anglais… mais en fait j’ai plutôt l’impression qu’il est complètement paumé et qu’il va croupir dans cet appart encore pas mal de temps.
Le lendemain je pars visiter la ville d’Irkousk. J’ai plutôt bien aimé, c’est très sympa j’ai trouvé. Plein de vieux tram, des vielles maisons sibériennes, des marchés colorés, des graffitis, des monuments, des églises à tous les coins de rue…
Le soir je rentre chez Costantin, qui prête les clefs de son appart à ses surfers. C’est vraiment cool!
Le truc moins cool c’est que je vais rester 5 jours dans cet appart en décomposition, car forcement j’ai été malade comme un chien. Je sais pas, j’ai du manger un truc ou quoi, résultat 5 journées de torture dans cet appart de dépressif.
Au bout de 4 jours j’ai bien essayé de m’échapper mais j’ai du faire demi tour car j’étais à deux doigts de tomber dans les pommes au milieu de la rue tellement j’étais hs. Retour à la case départ…. nonnnnnnn!!!!
J’ai quand même fait une bonne action. En effet quand on fait du couchsurfing on peut pas s’amener sans rien faire ou sans rien apporter, ça ne se fait pas.
Donc je remonte mes manches, je vais acheter du super monsieur propre au magasin du quartier, des gants bien sur car j’ai pas envie d’attraper des champignons et je me transforme en fée du logis/maniaque de la propreté. Je vais frotter cette ignoble salle de bain de fond en comble, et je vais retirer au moins 3kg de cheveux/poils du siphon de la douche. Je vais frotter la cuisine, passer le balais avec mes mains et du pq dans tout l’appart vu que Constantin n’ a pas de balais…
Je lui achète des éponges toutes neuves, car je le soupçonne fortement de laver la cuisine avec la même éponge avec laquelle il fait la vaisselle, vu son état de crasse avancée. Je pense que l’éponge et moi, on devait avoir le même âge!
Bref Constantin rentre le soir de son boulot, il ne remarque même pas que son appart a été nettoyé… Puré je lui aurai fait bouffé l’éponge et la chevelure que j’ai trouvé dans le siphon!
Un truc qui m’a énervé c’est qu’il n’arrêtait pas de parler et de rigoler comme un bossu avec les autres couchsurfers, qui eux parlaient russe. Vous vous doutez bien que je ne parle pas du tout le russe, donc quand tout le monde parle russe autour de moi sans me calculer ça m’énerve un peu. Qu’est ce que c’est malpoli (tout le monde savait parler anglais aussi)! A un moment je leur demande pourquoi ils rigolent comme ça, car ça a l’air super marrant mais comme je comprends pas le russe je ne peux pas saisir la subtilité de la blague quoi. Ils m’expliquent le truc et retournent à leur russe illico presto comme si de rien n’était.
Le dernier soir je n’avais pas envie de rester debout jusqu’à la vie des rats à les écouter parler comme une cruche, alors je prends un tapis de sol, une couverture, je m’enfonce mes boules quies jusqu’aux tympans et basta.
Le lendemain je rassemble toutes mes forces et je parviens à m’extirper de cet appart pour dépressif!! Bon il faut que je fasse une pause toutes les trois minutes dans la rue mais 45 min plus tard me voilà dans une auberge de jeunesse, la première que j’ai pu trouver sur mon chemin. Pffouuu qu’est ce que ça fait du bien d’être dans un endroit propre où je n’ai pas envie de me suicider au bout de 5 minutes!
Au bout de 48h d’hibernation je vais m’extirper de mon lit et je prends le bus, direction l’île d’orkhon, sur le lac Baïkal. Je suis un peu deg car j’ai perdu presque une semaine à être malade alors que je n’ai que trois semaines en Russie. Les joies du voyage!
Le lac Baïkal représente la plus grande réserve d’eau douce liquide de la planète (environ 23500 km3), soit 20% des eaux douces non gelées.  Il s’étend sur une longueur de 636 km avec une largeur variant de 24 km à 79 km et une superficie de 31 500 km2, ce qui en fait le sixième plus gros lac au monde. C’est également le lac le plus profond de la planète, jusqu’à 1700m. Son volume d’eau représente environ 260 fois celui du lac Leman, soit autant que la mer Baltique ou que les cinq grands lacs nord-américains.
Pour aller jusqu’à l’île d’orkhon le mini bus passe par une route encerclée de magnifiques forêts orangées.
Puis nous allons traverser le lac sur un mini ferry pendant une demi heure pour arriver sur l’île.
Le lac est vraiment magnifique, je comprends pourquoi il est surnommé « la perle de la Sibérie »: à perte de vue les falaises de l’île ou celles des collines du bord du lac se jettent dans l »eau transparente de cette gigantesque mer. Car souvent j’ai eu l’impression que ce n’étais pas un lac mais bel et bien une mer, voir un océan qui se déroule sous mes yeux.
J’arrive au village principal de l’île et je dois dire que je suis plutôt soulagée… il est presque complètement désert! Je dis que je suis soulagée car en haute saison l’île est prise d’assaut par les touristes russes. Il parait que c’est l’horreur, qu’on se croirait presque dans le sud de la Thaïlande avec les plages bondées et les bars et autres karaokés pleins à craquer.
Bref nous somme à la mi septembre, et l’île n’est plus qu’un havre de paix. Tant mieux!
Sur l’île je vais faire du couchsurfing. Mon expérience précédente m’a un peu refroidie, mais ici c’est différent. Il y a un homme, Sergey, qui a construit une maison pour les voyageurs! Son travail c’est de sonner les cloches de l’église du village, église qu’il a construite lui même.
Puis il a construit cette maison pour les voyageurs, sur deux étages, avec une quinzaine de place, lits superposés, cuisine… tout ce qu’il faut quoi! Et c’est entièrement gratuit! N’importe quel voyageur qui arrive sur l’île peut aller dormir là bas, pas besoin d’être inscrit sur couchsurfing.
J’ai passé 3 ou 4 jours là bas, c’était vraiment sympa, j’ai rencontré plein d’autres backpackers dans une super ambiance. En contre partie de la générosité de Sergey, les voyageurs l’aident dans la construction de sa maison, qu’il est entrain de bâtir juste à côté. Bon c’est pas vraiment le bagne, j’ai passé quelques heures à peindre la barrière qui entoure la maison. C’était sympa, en plus il faisait un grand soleil.
En haut du village il y a une falaise qui surplombe plusieurs plages ainsi que d’immenses rochers qui figurent sur toutes les cartes postales de l’île d’orkhon.
C’est sur cette falaise que je rencontre David, un espagnol qui vient de commencer son tour du monde de 2 ans. Quand je le voit au loin je suis morte de rire car il galère pour prendre une photo de lui avec son retardateur, son appareil photo pause sur un rocher. Moi aussi je connais la galère du retardateur avec l’appareil photo pausé en équilibre précaire sur un gros caillou ou sur le sac à dos, prêt à tomber parterre au moindre coup de vent! On s’entend bien, du coup on va voyager ensemble quelques temps car nous avons les mêmes plans pour les prochaines semaines.
Après avoir passé quelques jours sur l’île nous remettons le cap sur Irkousk.
Mais cette fois-ci on va tenter le stop, car c’est un peu dommage de dépenser 10 euros pour le bus alors qu’on peut tenter l’auto-stop pour gratis! Et puis le stop c’est plus l’aventure, donc c’est parti!
Le matin nous nous mettons à la sortie du village pour attendre une hypothétique voiture.
Bon pendant 1h30 à part des vaches et un tracteur, il n’y a pas grand monde. Mais la chance nous sourit car un super 4/4 arrive et s’arrête! A l’intérieur il y a un russe avec un énorme drapeau russe tatoué sur l’épaule, qui chante à tue tête des chants russes… Bon disons qu’avec lui on va pas discuter de la Crimée quoi! Mais bon de toute façon on ne va pas discuter tout court car il ne parle pas un mot d’anglais.
Le 4/4 est flambant neuf, à l’intérieur c’est le grand luxe. Avec David on se dit qu’on a vraiment de la chance d’être tombés sur lui! En plus il nous offre des bonbons… Comme je suis vraiment parano je me dis que tant les bonbons sont empoisonnés, mais bon comme il en mange aussi je me dis que c’est ok.
Sur le mini ferry d’autres voyageurs que l’on avait rencontrés dans la maison de sergey marronnent de ne pas avoir tenté aux aussi le stop, et de payer le bus, surtout quand il voient le super 4/4.
Une fois sur la terre ferme, nous déchantons assez rapidement. En effet une fois sur le bitume notre hôte se voit pousser des ailes et commence à faire le rallye du Baïkal: l’aiguille du compteur de vitesse monte jusqu’à….200 km/h!! Oui oui 200km/h.
Je pense que c’est la première fois de ma vie où je suis dans une voiture qui roule à 200 km/h. Les autres fois c’était dans des films genre Fast and furious ou un truc comme ça. 200km/h c’est trop pour mon petit cœur… il prend les virage à 150 minimum…. A ce train là on arrive à Irkousk en 30 min au lieu de 5h! A moins que l’on meure carbonisé dans le prochain virage… Pas envie de mourir pour économiser 10 euros! Heureusement il s’arrête pour faire le plein d’essence. Je dis à David que je ne veux pas continuer avec lui, il est assez d’accord avec moi. On prend nos sac et on retourne sur la route principale. Le mec ne comprends pas trop. Il est super gentil, il nous a même acheté des mars! Mais bon tant pis, retour à la case départ.
On va attendre encore 1h30. Des dizaines de voitures vides vont nous passer devant sans nous calculer, de quoi nous faire haïr la race humaine. Non mais faut les comprendre ces gens, après tout tant je suis un nain de jardin tueur, et David avec sa barbe un serial killer??? Non mais j’en distribuerai moi des claques, espèces de sales rats d’égouts!
Mais la chance va nous sourire à nouveau: de riches russes s’arrêtent pour nous prendre en stop. Encore plus riches que le premier! Ceux-ci parlent anglais, ont un énorme bateau sur lequel ils sont allés pécher sur le lac, ils font de la politique, ils voyagent dans le monde entier, surtout à Pattaya en Thaïlande (beurk), bref les russes vraiment plein aux as et qui aiment frimer.
Mais qu’est ce qu’ils sont gentils! Je leurs demande s’il connaissent un magasin de musique à Irkousk, le mec va chercher sur internet le numéro de téléphone d’un magasin de musique dans le centre ville, appelle le vendeur et nous arrête juste devant le magasin! Vraiment très sympa, à l’image de beaucoup de russes que j’ai croisé, d’une manière générale il sont vraiment gentils et n’hésitent pas à aider les touristes paumés dans  la rue ou autre.
Dans le magasin de musique je m’achète un harmonica! En effet ça fait quelques temps que je veux m’y mettre, et ça fait un truc à faire quand je m’ennuie ou que je fais du stop par exemple. Depuis j’ai fait pas mal de progrès mais le hic c’est que je ne peux pas m’exercer tous les jours, car l’harmonica dans un dortoir c’est un peu moyen!!
Le lendemain avec David nous mettons le cap sur Listvianka, une petite ville sur le bord du lac Baïkal. Il n’y a pas grand chose à faire la bas, c’est juste un lieu de vacance pour les russes, c’est hyper touristique, les riches touristes russes aiment venir y frimer avec leurs grosses voitures.
Mais bon c’est quand même sympa de s’y balader. Et puis les touristes russes dans ce coin là ça fait aussi parti du voyage, un peu comme les touristes chinois en chine.
Nous dégustons de l’omul, le poisson du coin qui se mange à toutes les sauces. Ça et de la bière en bouteille/pression, ça y est nous sommes de véritables touristes russes!
Ensuite nous prenons un autre mini ferry pour traverser la rivière, pour aller à un petit village qui s’appelle Port Baikal. De là part le circumbaikal, un train ancien qui relie ce village à Slioudianka en traversant de splendides paysages côtiers, grâce aux rails qui longent le lac.
Malheureusement dans ce sens là il n’y a que des train qui partent à 2h30 du matin. C’est dans l’autre sens qu’il y a des trains de nuit! On est bien dégoûtés mais bon tant pis, on a pas le choix. On va passer la journée dans les environs à se promener dans la forêt aux mille couleurs, avec les maisons typiques sibériennes. Personne à des km à la ronde à qui casser les oreilles avec mon harmonica… Parfait!
Heureusement la gare qui fait aussi office d’hôtel reste ouverte toute la nuit, nous pouvons donc attendre dans le hall d’entrée, sur des fauteuils. Ouf, parce que attendre dehors avec le froid sibérien non merci!
A 2h du mat nous sortons de la gare, j’ai pratiquement tous mes habits sur moi.
L’ambiance est un peu irréelle, avec la fumée qui s’échappe de la vieille locomotive en pleine obscurité, avec juste la lune qui se reflète sur les wagons noirs du train, avec le bruit des vagues qui viennent frapper la digue à quelques mètres de là… Le train est quasi désert. A part les deux voyageurs en perdition que nous sommes il y a quelques locaux.
Le lendemain nous arrivons à Slioudianka vers 8h. De là nous voulons rallier Oulan Oude, une ville qui se situe à quelques heures de bus de la frontière mongole.
C’est reparti pour une journée d’auto stop! J’aime vraiment voyager comme ça, ça permet de rencontrer plein de gens et de vivre le pays complètement différemment par rapport aux transports en commun. Et puis quelle sensation de liberté! Bon bien sur quand on est une nana seule il ne faut jamais rentrer dans une voiture où il n’y a que des hommes, mais bon c’est logique non?
Donc durant cette journée on va prendre trois voitures différentes et un minivan. Première voiture avec un vieux monsieur qui va nous amener voir le lac baikal à un endroit où il aime bien aller se promener; puis un petit jeune très sympa; puis un pêcheur avec son mini van qui va nous avancer de plusieurs heures; enfin un jeune militaire qui nous largue au centre de oulan oude, sur la place principale.
A oulan oude il n’y a pas grand chose à faire, si ce n’est d’aller visiter un monastère à quelques km de la ville. C’est sympa mais sans plus. Sur la place centrale il y a la plus grosse tête de Lénine de la planète, rien que ça. La tête de bronze mesure 7,7 m de haut et a été montée en 1970 pour célébrer le centenaire de la naissance de Lénine.
Pour la petite histoire, selon les communistes purs et durs les nombreux pigeons de la place ne vont jamais déposer leurs offrandes sur la tête de Lénine car même les oiseaux respectent ce ‘grand homme’. D’autres plus pragmatiques pensent que ce sont les pointes anti-oiseaux qui les en dissuadent.
Ensuite nous rejoignons la frontière mongole avec un mini bus, puis ensuite nous faisons de l’auto stop ou plutôt du camion stop car nous atterrissons dans la remorque d’un camion pour quelques km (gratis), puis nous prenons un  mini bus puis un bus pour rejoindre la capitale.
En Mongolie le stop est payant, donc ça ne vaut pas trop le coup d’en faire, surtout si c’est pour se transformer en glaçon le temps d’attendre une voiture.
Et oui, il est fin septembre, le froid est arrivé, ainsi que la neige! Oulan-Bator est recouverte d’une couche de neige, ça change vraiment par rapport à la ville que j’ai connue quelques semaines auparavant. Quelques jours plus tard je prends l’avion pour le fameux festival des aigles que j’attends avec impatience depuis des mois!!!
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Mon parcours en Mongolie ces derniers temps: en vert le train; en rouge mini van russe; en jaune le bus; en bleu l’avion; en noir l’auto stop; en violet le cheval.
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Auto-stop.
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Moi dans ma couchette dans le transsibérien.

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Video auto-stop dans le camion.
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Mes compagnons de voyage indiens dans le transsibérien.

Video soiree sur l’ile d’Orkhon avec un joueur d’accordéon un peu foufou.
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A Port Baïkal.
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Auto-stop île d’Orkhon.
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Depuis la falaise, près du village.
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Port Baïkal.
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Le joueur d’accordéon foufou.
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Mes débuts à l’harmonica.
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Fenêtre d’une maison sibérienne traditionnelle à Irkousk.
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Orkhon island.
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Port Baïkal.
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Sur les bords du lac Baïkal, Listvianka.
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Intérieur d’une église orthodoxe, Irkousk.
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Orkhon island.
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Eglise orthodoxe, Irkousk.
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Transsibérien.
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David.
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Port Baïkal.
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Port Baïkal.
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Trouvez le nain de jardin!
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L’église de Sergey et ses cloches. Juste derrière il y a la maison pour les voyageurs.
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L’omul seiche et la bière en bouteille, Listvianka.
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Graffitis à Irkousk.
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Video auto-stop sur l’ile d’orkhon.
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Circumbaikal, à Port Baïkal.
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Les falaises qui se jettent dans le lac Baïkal.
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Camion-stop.
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Port Baïkal.
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Auto-stop.
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Photo prise depuis le mini bus pour vous montrer les paysages de l’île d’orkhon.
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Mini port ile d’orkhon.
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Harmonica en attendant le train.
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David auto-stop.
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Irkousk.
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Coucher de soleil sur Irkousk.
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Orkhon island.
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Auto-stop pecheur.
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David et moi.
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Auto-stop pêcheur.
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Cantine russe: mon plat c’est une kotlet/purée, rien à voir avec nos côtelettes à nous, c’est un peu comme un steak.
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David et son plov, plat typique russe et d’asie centrale, riz/mouton/legumes/cuit dans de la graisse de mouton ou un truc comme ca.
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Place centrale de Oulan Oude.
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La plus grosse tête de Lenine du monde.
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David/camion stop.
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A Irkousk des quartiers anciens de maisons traditionnelles sibériennes sont détruits pour la construction de bâtiment modernes.
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2 réflexions sur « La Siberie et le lac Baikal. »

  1. Il y a un an comme maintenant j'y étais ! Un vrai coup de cœur sur ces paysages si désertiques c'était fabuleux…je te conseille le livre de Sylvain Tesson dans les forêts de Sibérie, c'est magique 🙂 ! Merci pour tes jolies photos ça me rappelle de bons souvenirs !

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  2. Coucou virginie je viens de voyager un bon moment grace à ton blog , sacré périple au bord du Lac Baikal, ça fait plasir de te voir en forme malgré ton passage chez Constantin Bravo pour tout ce que tu réalises.
    grosses bises .
    Enjoy
    stéph

    J’aime

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