Après avoir assisté à la puja du monastère de Thiksey je pars pour une longue journée de rando. Je veux aller visiter les monastères de Stakna, de Matho et de Shey, qui sont dans les environs (enfin sur la carte ça semble à côté mais en fait je vais passer ma journée à marcher comme une naufragée du désert). Je me dirige vers Stakna, un bus passe par là, j’ ai de la chance il peut me laisser pas très loin du monastère, c’est déjà cinq km en moins.
Le monastère est posé sur une grosse colline qui s’élève au milieu de nulle part, au milieu du no mens land désertique, telle une île perdue au milieu de la vallée de l’Indus.
La visite est sympa mais honnêtement je commence à me lasser un peu de l’intérieur des monastères. Finalement c’est toujours un peu la même chose, c’est un peu comme quand on arrive en Asie pour la première fois: on est à fond sur les temples, on veut tous les voir, mais après en avoir visité quelques uns on en a un peu marre. C’est un peu la même chose ici. D’autant plus qu’il y a un autre truc qui me dérange: je suis une ignare complète en ce qui concerne le bouddhisme. Ça m’énerve d’être dans ces endroits mais de ne rien comprendre. Je pose des questions aux moines mais c’est très difficile de comprendre leurs réponses car ils ne parlent pas forcément un super bon anglais. Alors je me dis je vais m’acheter un livre sur le bouddhisme, je vais me forcer à me renseigner, mais à la fin de la journée je suis tellement crevée que j’abandonne. C’est comme ça pour tous les pays, j’ai envie de connaître à fond la culture, les us et coutumes, la religion, l’histoire, les gens mais la vérité c’est que quand il faut déjà se renseigner sur la route, les bus, faire je sais pas combien de km avec mon gros sac, faire son sac, défaire son sac, essayer de ne pas se faire avoir, trouver un hôtel, un endroit pour manger, pour retirer des sous, prévoir la suite du parcours, sur les choses à visiter dans les environs, comment y aller, comment retourner à l’hôtel avant la tombée de la nuit….
Bref tous ça ne me laisse guère de temps et surtout guère l’envie de me renseigner vraiment sur le pays dans lequel je suis, car à la fin de la journée je n’ai qu’une seule envie: dormir. Et c’est comme ça peut-être pas tous les jours mais très très souvent. Et ça c’est extrêmement frustrant, j’ai l’impression de passer à côté d’une quantité de choses, et que mon voyage n’est pas complet. Bref depuis le toit du monastère de Stakna la vue sur les environs est vraiment magnifique. Au loin on aperçoit le monastère de Thiksey, qui trône sur sa colline avec en arrière plan les montagnes ocres du Laddakh. De l’autre côté on peut voir le monastère de Matho, niché au creux des montagnes qui changent de couleur au grès des nuages qui cachent le soleil, poussés par le vent.
Je me dis chouette Matho n’a pas l’air d’être très loin à vol d’oiseau. Sauf que moi je ne vole pas et que je suis obligée de prendre le chemin comme tout le monde. Pour y aller je vais mettre trois bonnes heures, je vais marcher sur un chemin désert avec vraiment dégun, je me demande si je suis sur la bonne route. En plus comme une truffe monumentale je ne suis partie qu’avec un litre d’eau alors que d’habitude je prends deux litres. Je me suis dit arf j’en trouverai bien sur le chemin. Bref une vrai tête à claque quoi! Je commence à me dessécher sérieusement car il fait 45 degrés à l’ombre lorsque au détour d’un virage il y a une maison sortie de nulle part. Je sonne et un couple de musulmans sort, tout souriants, tout gentils, tout adorables, comme tous les habitants du nord. Je leur fait comprendre que je n’ai plus d eau, la femme disparaît quelques minutes et me ramène ma bouteille remplie d’eau ainsi qu’une bouteille a elle de deux litres. Ouufff je suis sauvée lol. Ils m’indiquent un raccourci pour le monastère. Je les remercie chaleureusement et je reprends la route, avec mes trois litres d’eau.
Au loin j’aperçois la route goudronnée qui monte au monastère, comme un mirage avec les vapeurs de chaleur qui s’émane du sol. Pour y arriver je dois traverser une espèce de no mans land où je m’enfonce parfois dans le sable. Pendant mon voyage à certains moments je me retrouve dans des situations où dans des endroits où je me dis mais puré qu’est ce que je fou ici déjà?! Bon beh là je me suis posée cette question j’avoue lol. Bref après avoir bataillé dans le sable j’atteins la route soulagée comme si je posais le pied sur une île déserte après avoir passé quelques semaines sur un radeau. Je regarde le reste du chemin qu’il me reste à faire, c’est vraiment trop loin hors de question que j’y aille à pied sous cette chaleur écrasante. Je m’assois donc sur un rocher et j’attends qu’ une voiture passe par là pour monter au monastère. Sauf que personne n’ est venu, j’ai bien cramé au soleil pendant quelques temps, c’était vraiment désert. Lasse je reprends la route, en ne despérant pas qu’une voiture arrive enfin. Plusieurs voitures sont passées, mais dans le sens inverse ce qui ne m’aide pas vraiment.
Soudain au loin tout au début de la route je vois un mini van qui arrive. Je me prépare, je fais mon plus beau sourire, et la bingo le van s’arrête! C’ est un mini van qui relie les villages du coin, pour dix roupies le mec me laisse en bas du monastère. Je monte vers ce dernier, sur un petit chemin à flanc de colline où les habitants ont construit des chortens pratiquement à la queueleuleu. Il y a aussi un troupeau d’ânes avec un bébé que j’essaie d’amadouer avec une galette mais monsieur fait son difficile il préfère l’herbe. En haut la vue est superbe, derrière le monastère des montagnes grises plongent dans la vallée verdoyante. Le monastère est sympa, il est désert.
Pour redescendre dans la vallée je marche et je fais du stop quelques fois. Je vais visiter le monastère de Shey, que je trouve sans plus. Je trouve un bus bondé pour me ramener au monastère de Thiksey, je me retape le chemin jusqu’en haut, j’arrive au sommet comme un nain de jardin asthmatique, douche, dodo! J’ai atrocement mal aux pieds alors que je n’ai marché qu’une seule journée, je commence à voir mon trek du Zanskar de trois semaines sérieusement compromis et partir en fumée!
Le monastère est posé sur une grosse colline qui s’élève au milieu de nulle part, au milieu du no mens land désertique, telle une île perdue au milieu de la vallée de l’Indus.
La visite est sympa mais honnêtement je commence à me lasser un peu de l’intérieur des monastères. Finalement c’est toujours un peu la même chose, c’est un peu comme quand on arrive en Asie pour la première fois: on est à fond sur les temples, on veut tous les voir, mais après en avoir visité quelques uns on en a un peu marre. C’est un peu la même chose ici. D’autant plus qu’il y a un autre truc qui me dérange: je suis une ignare complète en ce qui concerne le bouddhisme. Ça m’énerve d’être dans ces endroits mais de ne rien comprendre. Je pose des questions aux moines mais c’est très difficile de comprendre leurs réponses car ils ne parlent pas forcément un super bon anglais. Alors je me dis je vais m’acheter un livre sur le bouddhisme, je vais me forcer à me renseigner, mais à la fin de la journée je suis tellement crevée que j’abandonne. C’est comme ça pour tous les pays, j’ai envie de connaître à fond la culture, les us et coutumes, la religion, l’histoire, les gens mais la vérité c’est que quand il faut déjà se renseigner sur la route, les bus, faire je sais pas combien de km avec mon gros sac, faire son sac, défaire son sac, essayer de ne pas se faire avoir, trouver un hôtel, un endroit pour manger, pour retirer des sous, prévoir la suite du parcours, sur les choses à visiter dans les environs, comment y aller, comment retourner à l’hôtel avant la tombée de la nuit….
Bref tous ça ne me laisse guère de temps et surtout guère l’envie de me renseigner vraiment sur le pays dans lequel je suis, car à la fin de la journée je n’ai qu’une seule envie: dormir. Et c’est comme ça peut-être pas tous les jours mais très très souvent. Et ça c’est extrêmement frustrant, j’ai l’impression de passer à côté d’une quantité de choses, et que mon voyage n’est pas complet. Bref depuis le toit du monastère de Stakna la vue sur les environs est vraiment magnifique. Au loin on aperçoit le monastère de Thiksey, qui trône sur sa colline avec en arrière plan les montagnes ocres du Laddakh. De l’autre côté on peut voir le monastère de Matho, niché au creux des montagnes qui changent de couleur au grès des nuages qui cachent le soleil, poussés par le vent.
Je me dis chouette Matho n’a pas l’air d’être très loin à vol d’oiseau. Sauf que moi je ne vole pas et que je suis obligée de prendre le chemin comme tout le monde. Pour y aller je vais mettre trois bonnes heures, je vais marcher sur un chemin désert avec vraiment dégun, je me demande si je suis sur la bonne route. En plus comme une truffe monumentale je ne suis partie qu’avec un litre d’eau alors que d’habitude je prends deux litres. Je me suis dit arf j’en trouverai bien sur le chemin. Bref une vrai tête à claque quoi! Je commence à me dessécher sérieusement car il fait 45 degrés à l’ombre lorsque au détour d’un virage il y a une maison sortie de nulle part. Je sonne et un couple de musulmans sort, tout souriants, tout gentils, tout adorables, comme tous les habitants du nord. Je leur fait comprendre que je n’ai plus d eau, la femme disparaît quelques minutes et me ramène ma bouteille remplie d’eau ainsi qu’une bouteille a elle de deux litres. Ouufff je suis sauvée lol. Ils m’indiquent un raccourci pour le monastère. Je les remercie chaleureusement et je reprends la route, avec mes trois litres d’eau.
Au loin j’aperçois la route goudronnée qui monte au monastère, comme un mirage avec les vapeurs de chaleur qui s’émane du sol. Pour y arriver je dois traverser une espèce de no mans land où je m’enfonce parfois dans le sable. Pendant mon voyage à certains moments je me retrouve dans des situations où dans des endroits où je me dis mais puré qu’est ce que je fou ici déjà?! Bon beh là je me suis posée cette question j’avoue lol. Bref après avoir bataillé dans le sable j’atteins la route soulagée comme si je posais le pied sur une île déserte après avoir passé quelques semaines sur un radeau. Je regarde le reste du chemin qu’il me reste à faire, c’est vraiment trop loin hors de question que j’y aille à pied sous cette chaleur écrasante. Je m’assois donc sur un rocher et j’attends qu’ une voiture passe par là pour monter au monastère. Sauf que personne n’ est venu, j’ai bien cramé au soleil pendant quelques temps, c’était vraiment désert. Lasse je reprends la route, en ne despérant pas qu’une voiture arrive enfin. Plusieurs voitures sont passées, mais dans le sens inverse ce qui ne m’aide pas vraiment.
Soudain au loin tout au début de la route je vois un mini van qui arrive. Je me prépare, je fais mon plus beau sourire, et la bingo le van s’arrête! C’ est un mini van qui relie les villages du coin, pour dix roupies le mec me laisse en bas du monastère. Je monte vers ce dernier, sur un petit chemin à flanc de colline où les habitants ont construit des chortens pratiquement à la queueleuleu. Il y a aussi un troupeau d’ânes avec un bébé que j’essaie d’amadouer avec une galette mais monsieur fait son difficile il préfère l’herbe. En haut la vue est superbe, derrière le monastère des montagnes grises plongent dans la vallée verdoyante. Le monastère est sympa, il est désert.
Pour redescendre dans la vallée je marche et je fais du stop quelques fois. Je vais visiter le monastère de Shey, que je trouve sans plus. Je trouve un bus bondé pour me ramener au monastère de Thiksey, je me retape le chemin jusqu’en haut, j’arrive au sommet comme un nain de jardin asthmatique, douche, dodo! J’ai atrocement mal aux pieds alors que je n’ai marché qu’une seule journée, je commence à voir mon trek du Zanskar de trois semaines sérieusement compromis et partir en fumée!
Le monastere de Stakna.
Le monastere de Mathos au loin.
Le monastere de Thiksey.
Stakna.
Un champs de chortens.
Thiksey.
Stakna.
Mathos.
Le monastere de Mathos.
Mathos.
Mathos.