Kyrgystan: le bazar d’Osh.

Me voila au Kyrgystan! Osh est la deuxième ville du pays.

En 1990 et en 2010 des tensions communautaires ont éclatées dans cette ville entre les kyrgyz et les ouzbek. En effet Osh fait parti du Kyrgystan mais c’est le fief d’une importante communauté ouzbek. Pour expliquer ce mélange de population il faut remonter aux années 30.

Les frontières qui séparent les différents pays d’Asie centrale ont été tracées par Staline, entre 1924 et 1936. Il a tracé des frontières complètement aberrantes, qui ne tenaient absolument pas compte des différentes ethnies et populations de la région. En adoptant une politique de fragmentation ethnique il voulait noyer les séparatismes et les contestataires à son pouvoir dictatorial. Conséquences: les différents peuples, mélangés entre eux, rencontrent des divergences qui de temps en temps entraînent des politiques d’épuration ethnique. Ce fut donc le cas à Osh, qui est juste à côté de la frontière avec l’Ouzbékistan: à cause de tensions concernant l’accès aux terres, à l’eau et aux logements, de violents incidents éclatèrent en 1990 entre les deux communautés, qui firent environ 230 morts. En juin 2010, pour les mêmes raisons et en une période de grave instabilité gouvernementale au kyrgystan, les kyrgyz se livrèrent à une épuration sanglante d’ouzbeks et à des incendies de leurs maisons à Osh, ce qui provoqua la mort d’environ 200 personnes.

Au Tadjikistan voisin, à l’indépendance dans les années 90, les tensions entre les différents clans aboutirent à une guerre civile qui fit environ 60000 morts et plus d’un demi million de réfugies.

D’ailleurs apparemment le lendemain de mon départ de Khorog pour Mourgab il y a eu des affrontements et des émeutes qui ont fait plusieurs mort à Khorog! Suite à ces événements la frontière entre le Tadjikistan et le Kyrgystan a été fermée. Je suis passée de justesse, je pense que le lendemain de mon passage de la frontière celle-ci a été fermée. J’ai vraiment eu de la chance, je pense à tous les voyageurs que j’ai rencontrés à Khorog et qui ont du se retrouver coincer au Tadjikistan avec un visa qui allait expirer d’ici quelques jours…

J’ai vu des vidéos des émeutes sur internet, ça fait vraiment bizarre de voir la rue où je mangeais mon plov quotidien être en plein chaos, avec des voitures qui brûlent et compagnie! Cependant cette fois ci il n’était pas question d’un problème ethnique. C’était une histoire de drogue apparemment.

Quand j’attendais que le minibus russe soit plein pour partir vers Mourgab, les chauffeurs de taxis me disaient qu’à l’endroit même où l’on parlait, quelques années plus tôt pendant la guerre, il y avait des tireurs à la mitraillette et le sol était jonché de corps… Ça fait froid dans le dos!

Bref la région est une véritable poudrière, et même de nos jours des tensions communautaires peuvent resurgir et dégénérer rapidement…

Mis à part ça Osh est une ville tranquille, connue pour son bazar.

Des joueurs d’échec avec le chapeau traditionnel kyrgyz.

Des manti, qui sont des espèces de grosses raviolis fourrées à la viande.

Admirez les têtes et les pattes de moutons ! Vous avez de la chance vous n’avez pas l’odeur de la viande en décomposition!

Des boyaux de moutons…

J’ai gagné les deux parties, heureusement car c’est le perdant qui doit payer les parties, ça je ne l’ai compris qu’à la fin! Cependant à un moment donné il aurai pu me manger ma dame et m’a prévenu alors que j’avais déjà joué mon coup et que je n’avais rien vu, comme une truffe que je suis. Je pense qu’il a fait ça car il voulait me brancher ensuite, vu qu’il m’a demandé si on pouvait marcher ensemble après… Je lui ai dit non merci je rentre à mon hôtel je suis fatiguée lol.