Mandalay et le pont d’U Bein.

Après Bagan je mets le cap sur Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays.
J’arrive là-bas à 3h du mat. En Birmanie les bus de nuit arrivent souvent en pleine nuit, bien avant le lever du soleil, et en plus ils n’arrivent pas en centre ville mais dans des gares routières très excentrées, histoire de bien faire racler le touriste en taxi… Bref à 3h du mat je m’incruste dans le bureau d’une compagnie de bus qui semble-t-il va rester ouverte toute la nuit, car il est hors de question en rat d’égout économe que je suis que je prenne un taxi et que je paie plein tarif pour une chambre d’hôtel alors que j’arrive à 4h du mat.
Le lendemain j’émerge de mon sommeil réveillée par les porteurs qui mettent les gros sac de riz dans le bus. Je suis toujours autant étonnée de voir que j’ai réussi à dormir assise ou bien cassée en deux sur mon siège pendant au moins 4h, je ne sais pas trop comment c’est possible de dormir autant dans un position pas possible entre deux gros sacs de riz!
J’arrive à la Guest House en moto taxi, au début je voulais marcher mais heureusement je n’en ai rien fait, car la ville est hyper étendue et on ne peut rien faire à pied.
Si vous allez un jour à Mandalay, une adresse incontournable: la Yoe Yoe Lay Guest House! N’allez surtout pas ailleurs! Dortoir hyper propre à 10 dollars, mais surtout un petit dej de folie comme vous n’en verrez nulle part ailleurs en Birmanie, à part peut-être dans les hôtels de luxe: toast à volonté, 2 œufs chacun, pancakes, fruits, une spécialité birmane (une fois j’ai eu des nouilles, une autre fois une espèce de boulettes de riz), jus d’orange et le plus important: du café NOIR, sans RIEN ajouté a l’intérieur, pas de crème, de lait… Juste du café! A la fin j’en pouvais plus, je les suppliais d’arrêter de me donner à manger, moi, vous imaginez!! La proprio est adorable, le personnel hyper poli et agréable… Bref à ne manquer sous aucun prétexte!
Sinon à Mandalay il n’y a rien de spécial à faire. Et puis c’est surtout que Bagan juste avant avait place la barre très haut!
On peut quand même monter au sommet de la Mandalay Hill, une colline où les pagodes poussent comme des champignons ici et là. La montée dure bien 30 min si mes souvenirs sont exacts, et au sommet on a une vue à 360 degrés sur toute la région.
A quelques km de Mandalay il y a le célébrissime pont d’U Bein, dans la petite ville de Amarapura: c’est le plus long pont de teck du monde, il traverse le lac de Taungthaman sur 1,2 km.
Jadis Amarapura était une ancienne capitale de la Birmanie. Le roi Mindon (1853-1878) décida de l’abandonner : il fit construire une nouvelle capitale, Mandalay, à partir de 1857. Il y transféra sa cour en 1860. Les bâtiments du palais furent démontés et transportés sur place à dos d’éléphant. Plus tard, les murailles de la ville furent abattues pour leurs matériaux, récupérés pour construire des routes et des voies de chemin de fer. Cependant un très grand nombre de colonnes de teck sont restées sur place. C’est donc avec ces dernières que le maire de U bein entreprit plus tard la construction du pont.
J’arrive le matin assez tôt, le pont est n’est pas encore noyé sous les hordes de touristes qui vont arriver plus tard.
Il est noyé sous la brume matinale et sous une fine pluie. L’ambiance est assez mystérieuse. Des pêcheurs jettent leur filet dans l’eau poissonneuse du lac, d’autres pêchent directement dans l’eau; un homme mène à la baguette son troupeau de canards, des enfants jouent sur les berges du lac, des paysans travaillent dans leur rizière, d’autres mènent leur buffle d’eau dans leur enclos; les marchandes marchent nonchalamment sur le pont avec leur marchandise en équilibre sur leur tete, des moines emmitouflés dans leur toge rouge se pressent d’arriver dans leur monastère, situé de l’autre côté du pont.
A côté du pont il y a un monastère peuplé de plusieurs centaines de moines. Je pensais que l’endroit serai paisible et quasi désert. Or le lieu devient hautement touristique lorsque tous les moines s’alignent dans les ruelles du monastère et vont prendre leur petit déjeuner. Une vingtaine de car déverse alors un flot incessant de touristes qui vont flashouiller les moines avec leur appareil photos, plus particulièrement les enfants moines. C’est un spectacle désolant, tres malsain, auquel je fais parti, je ne vaut pas mieux qu’eux. Même si je n’avais aucune idée de ce que j’allais voir en venant dans ce monastère je suis là moi aussi. Je prend trois photos et je m’en vais. Je ne sais pas pourquoi les responsables du monastère autorisent une telle chose, peut être que les agences de voyage leur verse de l’argent? Je ne sais pas trop.
Ensuite je vais passer la journée à me promener dans les environs du pont.
Au détour d’une pagode je tombe sur une procession, constituée de chevaux et de bœufs magnifiquement décorés. Sur ces chevaux il y a des garçons, tous assez jeunes, parfois même des bébés. Après m’être renseignée j’apprends qu’il s’agit d’une cérémonie de Shin Pyu, ou cérémonie du noviciat.
En effet dans la vie d’un bouddhiste, chaque garçon doit effectuer une période plus ou moins longue (de une semaine à plusieurs mois voire plusieurs années) en tant que novice dans un monastère. Pour l’occasion les enfants sont habillés et maquillés comme des princes pour symboliser l’abandon de son statut de prince par Bouddha. Puis ils revêtent une tenue plus sobre avant qu’on leur rase la tête. Les birman considèrent leur vie incomplète si eux même , ou leur fils, n’ont pas été novices dans un monastère.
Quand la procession commence, les garçons montent sur des chevaux, à l’ombre d’ombrelles, accompagnés par leurs parents, les membres de la famille, les amis. Les jeunes filles du village suivent la procession avec des plateaux d’offrande; il y a aussi un orchestre et des danseurs.
Ensuite la procession se rend dans une pagode, pour rendre hommage au Bouddha.
Enfin les novices rentrent chez eux, changent d’habit et se reposent jusqu’à ce qu’il aillent au monastère, dans l’après midi. Là bas les moines rasent leur crâne puis les enfant doivent rester au moins sept jours au monastère, à étudier les écritures bouddhistes, à méditer et à suivre les règles monastiques.

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